Chinois masqué à Abidjan le 14 mars dernier (ph KOACI)

Ces périodes de crises sont favorables à l’augmentation du degré de paranoïa.

Alors qu’en Côte d’Ivoire leur progression visible semble se dérouler tranquillement, que depuis l’apparition du virus venu de chez eux, ils vaquent tranquillement à leurs occupations, que l’on ne note aucune agression, dans l’état d’urgence on apprend que les chinois se sentent stigmatisés au pays.

Cette information qui en surprendra sans nul doute plus d’un qui les croisent dans leur quotidien, a été hier donnée par leur ambassade en Côte d’Ivoire. Le Porte-parole de l’Ambassade de Chine a, à travers un communiqué, dénoncé la stigmatisation de la communauté chinoise en Côte d’Ivoire. Son analyse découle d’un simple reportage paru dans la presse d’opinion ivoirienne qui indiquait que deux jeunes ivoiriens avaient été mis en quarantaine collective dans un centre de santé à Daoukro pour avoir eu contact avec un Chinois.

« Jusqu’aujourd’hui, l’Ambassade de Chine en Côte d’Ivoire n’a reçu aucune information disant qu’un ressortissant chinois en Côte d’Ivoire soit infecté ou suspecté d’être infecté. Les 61 ressortissants chinois, qui ont été mis en quarantaine collective le 17 mars, respectent strictement les mesures établies par le gouvernement. Après leur retour du centre de confinement, ils se mettent en auto-quarantaine. Leur état de santé est stable. Ils font l’objet d’un suivi médical quotidien du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. », explique par ailleurs l’Ambassade de Chine dans son communiqué.

La présence chinoise est exponentielle depuis plus de trois (3) ans, s’ils vivent principalement entre eux, en communauté, ne se métissant pas avec ceux qui les accueillent généreusement sur leurs terres, à l’image des indiens et des libanais, ils trouvent en Côte d’Ivoire un eldorado qui permet à leur pays d’étendre son influence économique et politique.

La Chine est sortie de la crise du Covid-19 avant les autres, certains analystes prédisent une période d’opportunités économiques, au regard des liquidités chinoises, pour grandir l’influence chinoise et affaiblir d’autres plus historiques.

A suivre…

Amy Touré