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Côte d'Ivoire : Affaire Abadjin-Doumé et  CNRA : Tentative de spoliation de terres, forfaiture ou abus de pouvoir  ?
 

Côte d'Ivoire : Affaire Abadjin-Doumé et CNRA : Tentative de spoliation de terres, forfaiture ou abus de pouvoir ?

 
 
 
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 Il y a 3 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - lundi 06 juillet 2020 - 10:35

Tentative de spoliation de terres, forfaiture ou abus de pouvoir de pouvoir ? Les populations du village d’Abadjin-doumé (sous-préfecture de Songon) à l’Ouest d’Abidjan, ne savent toujours pas comment interpréter les agissements du Centre national de recherches agronomiques (CNRA) relativement à une partie de leur patrimoine foncier. 


La structure étatique revendique la propriété de 231 hectares qu’elle détiendrait du fait de la présence de sa direction générale sur un espace de 19 hectares, domaine d’expérimentation y compris. « Faux ! », rétorquent les villageois avec documents à l’appui. Mais encore que, là où le bât blesse, le CNRA, lui-même, a intenté une action en justice et a été débouté en appel , comme l’indiquait un document révélé dans un article précédent.


Alors, pourquoi cette affaire frappée de l’autorité de la jugée continue d’alimenter des tensions dans la localité ? 

De fait, ce samedi 4 juillet 2020, lors de notre passage sur le site, des agents de la Gendarmerie nationale venus des escadrons de Yopougon et de Songon, armés de kalachnikovs ont intimé l’ordre aux ouvriers d’arrêter les travaux de lotissements et d’aménagement du site « litigieux ».


 À notre question de savoir ce qui passe, les forces de l’ordre expliquent qu’ils ont été mis en mission par leur hiérarchie, précisément les Commandants de Brigade qui eux, auraient reçu un ordre d’un ministre dont nous ne voulons pas révéler le nom. 


Mais, en creusant un peu plus, on apprend que les éléments de la gendarmerie de Songon étaient là pour maintenir l’ordre public troublé par la présence inopinée de leurs frères d’armes venus d’ailleurs, en toute violation de la compétence territoriale, et avec qui les populations voulaient en découdre.


À la lumière des faits, la réponse à la question posée plus haut se résumerait au fait que le CNRA ait décidé de passer outre les décisions de justice qui la condamnent et lui dénient toute propriété sur la parcelle concernée, de se l’approprier aux forceps.


 

Les responsables de cette structure étatique ont donc choisi de recourir à la force publique en réquisitionnant la gendarmerie de Yopougon aux fins d’intimider la population et les travailleurs du site. Pourtant, elle est dans l’incapacité de prouver ses titres fonciers sur la parcelle qu’elle revendique bec et ongle. 


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Lors d’un échange avec la Presse, à la suite des échauffourées entre gendarmes et populations évitées de justesse, les propriétaires terriens ont dénoncé les agissements du CNRA qu’ils qualifient de «voies de fait». Et ce depuis bientôt 4 ans que l’affaire est en justice.


La structure étatique prospère, selon eux, dans l’illégalité. 


Les agents du CNRA se disant lésés et menacés d’expropriation de ce qu’ils considèrent comme leur propriété privé (!), sont entrés en grève contre l’Etat de Côte d’Ivoire qui les auraient abandonné à leur propre sort. « Quelle Incongruité !», analyse le porte-parole des propriétaires terriens, Ballé Djoman Abel.


Pour lui, il est impossible que l’Etat de Côte d’Ivoire puisse céder leurs terres au CNRA sans leur accord et sans purge des droits coutumiers. Mieux, soutient-il, c’est l’Etat lui-même qui, par décret présidentiel, a classé la zone concernée comme « zone urbaine » dans le schéma directeur d’urbanisation du Grand Abidjan. 


 

Ballé Djoman Abel en appelle donc à la vigilance des autorités judiciaires et étatiques quant aux agissements « d’un autre âge » des responsables de CNRA. « Ils ont déjà causé des constructions en prenant des loubards la nuit. Toute chose qui menace la paix dans notre localité en cette période sensible », déplore-t-il. 


Pour rappel, la parcelle litigieuse porte sur 231 hectares 150 ares et 42 centiares. Le CNRA ne possède que 19 hectares 75 ares et 11 centiares. Nous sommes toujours ouverts à la réaction de la structure accusée.



Donatien Kautcha, Abidjan 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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slim
Que la Justice fasse appliquer ses décisions sinon ce pays va devenir une véritable jungle. Nous sommes tout de même dans un état de droit que je sache?? C'est à croire que certains n'ont que faire des décisions de justice.
 
 il y a 3 ans     
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