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Côte d'Ivoire : A l'image d'Abidjan, pas de désobeissance civile dans le Gbêkê, reportage
 

Côte d'Ivoire : A l'image d'Abidjan, pas de désobeissance civile dans le Gbêkê, reportage

 
 
 
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 Il y a 3 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - jeudi 24 septembre 2020 - 16:24

Une rue de Yamoussoukro ce jeudi (ph KOACI) 


« Face à la forfaiture, un seul mot d'ordre, irréversible : la désobéissance civile », avait déclaré le dimanche 20 septembre dernier, Henri Konan Bédié devant ses militants et autres membres de l'opposition, qui ont pris d'assaut, la maison du PDCI RDA, devenue exiguë pour l'occasion. Au lendemain de cette annonce prononcée par le doyen des opposants ivoiriens, KOACI, à travers sa représentation à l'intérieur du pays, a entrepris des tournées de constatation de cet appel, dans les villes de la région de Gbêkê, mais plus loin dans la capitale du Bélier, Yamoussoukro.


À Botro, lundi jour hebdomadaire de marché, malgré la puissance du plus vieux parti dans cette localité, les populations vaquaient comme à leur habitude à leur différentes occupations. Mairie, bureau du trésor, police et gendarmerie, hôpital et structure administratifs étaient tous opérationnels. Pour un agent de la mairie locale que nous nommerons Kouadio, « nous sommes d'accord avec l'appel du président Bédié que moi personnellement je respecte beaucoup. Écoutez, si jamais on se met à désobéir comme il le suggère, là là, je pense très bien que ça sera le renvoie pour nous autres qui sommes des pères de famille et qui avons plusieurs charges. Pour moi en ce qui me concerne, c'est une lutte silencieuse que je fais à mon humble niveau. Faut pas chercher problème actuellement...»


Brobo, capitale du Ahaly dans le Gbêkê situé à 20 kilomètres à l'est de Bouaké, le constat est approximatif. Les militants du FPI de cette partie de la région de Gbêkê, qui ont pour habitude de suivre à la lettre les mots d'ordre de leurs leaders à travers des manifestations, sont contre toute attente, restés à leur différent poste pour ceux qui exercent dans la fonction publique. À en croire certains approchés, « l'heure n'est pas de se faire mater actuellement par des forces de l'ordre aux ordres. L'appel du président Bédié en présence du professeur Assoa Adou, nous l'avons bien reçu. Nous allons agir en masse et ça viendra.»


 

Dans leur train train quotidien, les localités de Béoumi, Sakassou et Djébonoua semblent au constat, ne pas répondre à l'appel de l'opposition concernant la désobéissance civile même si, auparavant, la première ville cité, avait effectué par le biais de la population, dominée ce jour-là par des militants du FPI, une marche de protestation contre la candidature pour un troisième mandat du président sortant candidat du RHDP, Alassane Ouattara.


À Bouaké, capitale de la région de Gbêkê, après l'appel lancé par le candidat à la présidentielle d'octobre prochain du PDCI, tout fonctionne à merveille comme constaté par KOACI. Étiquetés d'être un bourbier des contestations et autres manifestations, Bouaké depuis un certain temps, étonne même ceux qui auraient prédit au moindre appel ou mot d'ordre, l'apocalypse pour cette cité. Ce bon sens qui commence à s'imposer chez la population, hors mis quelques poches d'incivismes remarquées ça et là, est à l'actif des structures de jeunesse qui ne manquent d'ingéniosités pour sensibiliser les habitants de la deuxième ville ivoirienne, à la présentation de la paix et à la cohésion sociale. Chose intrigante que nous avons remarqué, des militants de première heure des formations politiques, qui ont lancé ou approuvé l'appel de désobéissance civile, continuent au grand dam de certains observateurs de la vie politique dont des militants du RHDP, d'exercer leur fonction et ce, malgré l'appel lancé dans une salle surchauffée de la maison du PDCI RDA, qu'eux même militants de Bouaké interrogés ont appelé,

« appel de la délivrance contre Ouattara.»


Si la région de Gbêkê semble restée sourde à l'appel de l'opposition, n'en demeure pas moins pour la région du Bélier avec Yamoussoukro qui, selon militants et sympathisants du PDCI, resterait leur premier bastion imprenable du parti fondé par feu Félix Houphouët Boigny, père de la Côte d'Ivoire moderne. En effet, un tour dans la capitale politique du pays, nous montre un visage plus que rayonnant de la ville aux nombreux crocodiles. De l'Habitat au 220 en passant par Morefé, Assabou, Kokrénou, Millionnaire, Dioualabougou et Énergie, acteurs de petits métiers et fonctionnaires, sont à la tâche comme certains le disent, « une chose est de lancer des mots d'ordre et une autre est de faire mains et pieds pour avoir sa pitance quotidienne.»


Même si le président Bédié demeure incontestablement le "fétiche" du peuple Baoulé, son appel qui résonne fortement comme un son de cloche, aura, vu que la situation socio-économique de la population au jour le jour reste très délétère, assez de mal à s'imposer chez la population des régions visitées.


T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com


 
 
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A VRAI DIRE
Le peuple a désobéit à la désobéissance civile.
 
 il y a 3 ans     
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Peace101
Vive le gbekê... Des observateurs avertis ont dit ici. Le peuple ivoirien a mûri. Il n'est plus le peuple de 1990. Aujourd'hui, plus que jamais, les Ivoiriens et Ivoiriennes sont concernés par leur bien-être avant tout. C'est pas des tocards qui vont changer la donne avec un coup d'épée dans l'eau. Et puis, je rigole quand je vois par exemple Mabri qui a ses enfants à l'étranger. Donc, les Ivoiriens n'ont qu'à se sacrifier pour lui... En plus, aujourd'hui le peuple constate que la CIV est le pays le plus riche par tête dans toute l'Afrique de l'Ouest... C'est un fait statistique irréfutable... Je ne suis qu'un observateur sans parti pris mais qui appelle un chat un chat, et un moustique un moustique... On avance...
 
 il y a 3 ans     
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Khanel
Bravo!
 
 il y a 3 ans
Wence
Echec patent... A vrai dire, les ivoiriens sont fatigues des mensonges et querelles inutiles.
 
 il y a 3 ans     
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