Kagamé et Félix Tshisekedi (ph)-

La réaction de Kinshasa ne s'est pas fait attendre après la dernière sortie du dirigeant rwandais Paul Kagamé sur les réfugiés congolais, dans un contexte de vives tensions avec son voisin.

 Devant le sénat rwandais , le chef de l' Etat Paul Kagamé a déclaré que son pays ne pouvait plus continuer à accueillir des réfugiés » en provenance de RDC, un fardeau devenu insupportable pour Kigali.

En réaction, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, a estimé que cette sortie du dirigeant rwandais n'est plus qu'un chantage  à la communauté internationale sur des vies humaines, en bafouant tous les textes légaux en la matière.

On instrumentalise les réfugiés congolais parce qu'il y a un calcul politicien derrière, c'est le paroxysme de l'indécence".

 Selon lui, ces déclarations de Paul Kagame visent à détourner l'attention internationale de la responsabilité du Rwanda, à travers le (mouvement rebelle du) M23, dans l'agression de la RDC, dans le massacre de Kishishe qui avait fait plus de 130 morts.

Le porte-parole du gouvernement a rappelé l'accueil des réfugiés rwandais durant le génocide en 1994. Plusieurs auteurs du massacre, seraient ceux là même qui ont créé des mouvements rebelles dans l'est.

Dans l'est de la RDC, région instable, riche en ressources minières, les combats entre forces gouvernementales et rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), une ancienne rébellion tutsi, ont exacerbé les tensions avec le Rwanda voisin, que la RDC accuse d’encourager la milice. Kigali nie toute implication.