Justin Koua à Yopougon (Ph KOACI)

Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) se lance dans une mobilisation en préparation des élections présidentielles de 2025, avec une série d’actions à travers plusieurs localités du pays. Les cadres du parti, sous la bannière de Laurent Gbagbo, multiplient les meetings et rencontres pour galvaniser les militants, dénoncer les dérives du pouvoir en place et exiger des réformes électorales inclusives.  

Le 20 octobre 2024 à Yopougon, Justin Koua, Secrétaire Général Adjoint du PPA-CI, a lancé un appel à la mobilisation des militants. Évoquant la nécessité d’un « combat politique », il a dénoncé l’exclusion de Laurent Gbagbo des listes électorales, qu’il a qualifiée de manœuvre injuste orchestrée par le RHDP. 

« Si le RHDP nous invite à résoudre les problèmes diplomatiquement, on sera là. S’il nous invite à les résoudre politiquement, on sera là. Mais, s'il nous invite à les résoudre autrement aussi, on sera là. Dans tous les cas, nous sommes formatés au combat, et nous sommes capables de livrer tous les combats que l’on voudra nous opposer », a déclaré Justin Koua.

Il a également fustigé la gestion de la Commission Électorale Indépendante (CEI), qu’il accuse de favoriser l’inscription de non-ivoiriens et de maintenir des noms de défunts sur les listes électorales. 

En s’adressant aux militants, il a vivement critiqué l’incarcération de Dosso Charles Rodel et dénoncé la politique économique du RHDP, affirmant que « les producteurs ivoiriens de cacao sont volés » par un système économique qui ne les protège pas. Confiant dans la mobilisation croissante autour de la candidature de Laurent Gbagbo, il a affirmé que son retour à la présidence en 2025 est « inévitable » et a exhorté les militants à se préparer pour « l’ultime combat ».  

À Cocody, le même jour, Koné Katinan, président du Conseil Stratégique et Politique (CSP), a dénoncé ce qu’il qualifie de persécutions judiciaires à l’encontre de Laurent Gbagbo.

 « Les 20 ans de prison ressemblent à tout sauf à une décision de justice… C'est plutôt : On va empêcher le président Laurent Gbagbo d'être candidat et vous pouvez faire quoi ? » a-t-il lancé devant une foule conquise. S’insurgeant contre la fermeture des centres d’enrôlement au Cameroun, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, Koné Katinan a appelé à une union totale de l’opposition pour récuser la CEI. 

« Même si on vous demande de venir avec le certificat de décès de vos grands-parents, allez avec pour vous faire enrôler ! 2025, c'est maintenant» , a-t-il déclaré.

Le 19 octobre à Abobo, Jean Gervais Tcheidé, porte-parole adjoint du parti, a dirigé une tournée de mobilisation générale. Entouré de vice-présidents, de secrétaires généraux et de coordinateurs, il a encouragé les militants à s’inscrire massivement sur les listes électorales. La délégation a été accueillie chaleureusement par Mangoné Bi, responsable des communes d’Abobo, de Brofodoumé et d’Anyama. La rencontre a redynamisé les militants, les préparant pour les échéances cruciales de 2025.  

À Agboville, le Secrétaire Général de la Fédération, Meney Edi Michel, a supervisé une campagne d’enrôlement massive, soulignant l’importance de la participation citoyenne. Le parti y a pris toutes les mesures nécessaires pour maximiser le nombre d’inscriptions et garantir une élection inclusive. L’enthousiasme sur le terrain reflète la détermination des militants à suivre les pas de leur leader Laurent Gbagbo.  

Enfin, à Songon, Paulin Aguédé a porté un message fort en faveur des libertés et des droits humains, tout en dénonçant la gouvernance du RHDP. Exigeant la réinscription de Laurent Gbagbo et la libération des prisonniers politiques, il a souligné que « la bataille pour la démocratie et les libertés ne fait que commencer ».

 Exhortant la population à l’union, il a insisté sur la nécessité de mettre fin à l’exil de figures de l’opposition comme Guillaume Soro et sur l’importance d’élections transparentes et équitables. « Nous appelons à une union sacrée de toutes les forces de l’opposition pour faire chasser le RHDP en octobre 2025. »  

À travers ces actions, le PPA-CI montre sa volonté de peser dans le processus électoral de 2025. Le message est clair : le parti reste déterminé à mobiliser toutes les forces nécessaires pour défendre les libertés et garantir une transition politique en faveur d’une Côte d’Ivoire « libre, juste et solidaire ». Tandis que les militants se préparent à faire entendre leur voix, l'espoir d’un avenir démocratique plus équitable prend forme, alimentant la détermination de tous ceux qui veulent reprendre le destin du pays en main.

Jean Chresus, Abidjan