:: Article de la rédaction de Koaci.com au Cameroun::
Par peur de se retrouver dans la même situation quà Abidjan, le président camerounais Paul Biya Search Paul Biya limite les pouvoirs de la commission Search commission électorale
Préoccupation majeure à Yaoundé : ne pas se trouver dans la même situation dramatique quAbidjan. Comme nombre de pays africains, le Cameroun a suivi de près le processus électoral en Côte dIvoire. Le président de la commission Search commission électorale, (Elections Cameroon - Elecam), sy est même rendu pour observer le scrutin. Ce dautant quen octobre prochain, le pays de Paul Biya Search Paul Biya au pouvoir depuis vingt-neuf ans devra se prononcer sur un nouveau mandat présidentiel.
Pour rappel, en Côte dIvoire, la commission Search commission électorale indépendante avait publié des chiffres donnant Alassane Ouattara vainqueur avec environ 54% des voix. Tandis que le conseil constitutionnel déclarait Laurent Gbagbo vainqueur avec environ 46 %. La suite est connue. Cela a semble-t-il fait réfléchir le gouvernement camerounais, à en croire un projet de loi récemment voté au parlement.
Cest ainsi que le 9 avril dernier, lassemblée nationale du Cameroun a voté un projet de loi transmis par le président Paul Biya. Ce projet retire à Elecam, la commission Search commission électorale, son pouvoir de « rendre publiques les tendances enregistrées à lissue des scrutins pour lélection présidentielle, les élections législatives et sénatoriales ». Cest donc désormais uniquement le conseil constitutionnel qui publie les résultats des élections. Et cela permet ainsi déviter, comme on la vu en Côte dIvoire, davoir éventuellement deux résultats pour une même élection.
Dans lexposé des motifs de ce projet, le gouvernement explique quil sagit de « garantir une meilleure sécurité juridique de la proclamation des résultats des élections ». Convaincu du bien-fondé de cette modification un journaliste de lhebdomadaire La Météo à Yaoundé argumente : « Il faut saluer à juste titre la démarche du gouvernement camerounais qui a eu une grande vision politique à ce sujet. Le vainqueur déclaré sera légitime et légal. »
Toutefois, largument est loin de faire lunanimité. Pour Joshua Osih, deuxième vice-président du Social Democratic Front (SDF), le principal parti de lopposition, « M. Biya a certainement peur dun scénario à livoirienne. Il redoute manifestement larrivée de lONU et des troupes françai- ses, qui nhésiteront pas, sous des prétextes démocratiques enregistrés sur le tard, à le débarquer dès que leurs intérêts seront menacés du fait des déflagrations sociales qui résulteront des contestations postélec- torales. »
Le Rassemblement démocratique pour la modernité au Cameroun (RDMC), autre parti dopposition, est tout aussi amer. Ce parti a publié un communiqué affirmant que « les arrière-pensées qui sous-tendent une telle disposition sont claires : éviter que le citoyen puisse avoir le moindre suivi du processus électoral et permettre aux magistrats, soigneusement choisis, de proclamer les résultats dictés par le RDPC (Ras- semblement démocratique du peuple camerounais , parti au pouvoir, ndlr) ». Pour Joshua Osih, on voit mal un magistrat de cette juridiction aller contre les intérêts politiques de celui qui la nommé.
Avant même sa tenue, de forts préjugés défavorables pèsent déjà sur la prochaine élection Search élection présidentielle camerounaise.
Mh, Koaci.com Yaoundé
9323 Visit(s) 5 Comment(s) Add : 15/05/2011