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Côte d'Ivoire : À Béoumi, face à  un dilemme entre le maire exigeant la fin des arrestations et le préfet qui souhaite que justice soit faite, Toungara précise
 

Côte d'Ivoire : À Béoumi, face à  un dilemme entre le maire exigeant la fin des arrestations et le préfet qui souhaite que justice soit faite, Toungara précise

 
 
 
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 Il y a 4 ans
 
 
 
 
 
© Koaci.com - vendredi 14 juin 2019 - 16:47

Toungara vendredi à  Béoumi (ph KOACI)


© koaci.com - Vendredi 14 Juin 2019 - Comme annoncé dans un précédent article, le grand médiateur de la République, Adama Toungara, pour la consolidation de la paix entre les différents acteurs de la crise qu'a connu Béoumi le 15 Mai dernier, s'y est rendu ce Vendredi 14 Juin comme constaté sur place par KOACI.


Sous les bà¢ches dressées pour l'occasion dans la cour de la résidence du préfet Djedj Mel, les communautés Malinké, Baoulé et différentes autorités de la région de Gbêkê étaient installées. Au cours de son intervention, Jean Marc Kouassi, maire de la commune de Béoumi a salué la présence du médiateur dans sa commune, tout en exigeant, sous forme de doléances, la mise en liberté de toutes les personnes incarcérés suite à  ce conflit.

« De façon régulière, des arrestations sont perpétrées sur nos populations. Le chef de village de Belakro a même été arrêté, ce qui laisse planer l'angoisse et l'inquiétude dans nos villages (...) Je ne me lasserai de le dire sans être contre la justice. Nous estimons que cela pourrait freiner l'élan de paix dans lequel s'inscrit nos parents de toutes communautés confondues.

Plutôt que de procéder à  de nombreuses arrestations des populations qui vivaient progressivement mains dans la main, il faut maintenir le dispositif de veille afin de prévenir de nouvelles crispations et des antagonistes plus violents. Sur le sujet, je sais pouvoir compter sur la disponibilité du gouvernement pour nous accompagner dans cette quête...» déclare le maire sous un tonnerre d'applaudissements d'une communauté présente.

Pour sa part, après être revenu sur les circonstances du conflit, Djedj Mel, préfet de la localité de Béoumi à  établi le triste bilan du conflit, avec 14 morts et 120 blessés. Poursuivant, le gouverneur a expliqué qu'à  cette date, 22 arrestations et 5 gardes à  vue ont été enregistrées.

« On ne peut pas se permettre aujourd'hui de libérer ou d'arrêter les poursuites. Les poursuites vont aller jusqu'au bout, selon l'ordre donné par le président de la République. La justice doit faire son travail et elle fera son travail.» réplique Djedj Mel, préfet de Béoumi sous l'applaudimètre de l'autre communauté.

Prenant parti pour le maire suite à  sa requête, Jacques Mangoua, président du conseil régional de Gbêkê a lui, souhaité la mise en liberté provisoire de tous les détenus liés à  ce conflit. « Je sollicite auprès de vous, que ceux qui sont en détention préventive, bénéficient d'une liberté provisoire (...) Je vous supplie de transmettre au président de la république, que ceux qui sont en détention préventive, bénéficient d'une liberté provisoire car les gens ont ça dans leur cœur...» ajoute Jacques Mangoua.

Confronté à  des demandes de part et d'autre, lui qui est venu consolider la paix entre les différentes parties, le grand médiateur de la République, Adama Toungara, fait savoir que « nous travaillons avec eux dans la discrétion mais le médiateur que je suis, ne peut pas interférer dans un acte de justice. L'ampleur des dégà¢ts et des tueries, ne peut pas être justifiée par une simple altercation entre un conducteur de moto taxi et chauffeur de transport en commun à  Béoumi.

C'est incompréhensible. Beaucoup parmi vous regrettent ces affrontements. Vous n'avez pas d'autres choix que de faire la paix. Que cette paix ne soit pas une paix précaire. Il ne faudrait pas qu'on se retrouve dans une situation comme c'est le cas aujourd'hui dans certains pays Africain environnant, ou on parle de tueries en tueries et après, il ne faudrait pas que ça soit une vendetta que va continuer nos enfants (...) Il faut que ce qui s'est passé soit circonscrit à  Béoumi.

Je vais avec mes collaborateurs, travailler au retour de la paix. Une société ne peut vivre sans conflit mais quand le conflit survient, il faut toujours privilégier le dialogue et la concertation pour résoudre ce problème, sinon vous aurez qu'à  régler les conséquences des affrontements comme c'est le cas aujourd'hui (...) Afin que cela ne se reproduise plus jamais, j'exhorte nos chefs coutumiers et guides religieux à  être des messagers de paix et de cohésion sociale partout entre les communautés (...) Que les jeunes soient des fers de lance pour la paix et non de la violence...»

Enfin, il a été annoncé que l'inhumation de 4 corps d'une communauté, sera effectuée demain Samedi à  Béoumi.

T.K.Emile
 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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Peace101
Ce n'est pas facile M. Le Médiateur... Vraiment pas facile... Mais nous ne baisserons pas les bras car nous l'a enseigné notre vénéré Nanan Boigny, aucun effort n'est trop grand pour la paix... Dommage que des kouglizia comme le diraient le chanteur, ennemi juré de notre beau pays, ont versé de l'huile sur un malendu banal... On va avancer...
 
 il y a 4 ans     
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Cerveau
Que vaux le prix du pardon quand justice et réparation ne sont toujours pas due dans un Etat dixit émergent ou sérieux? Hein... Mr Adama toungara ?
 
 il y a 4 ans     
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Zometmil
Les étrangers,djoula et jeunes du rdr-rhdp de kong ont massacré les baoulé à  l'arme de guerre.Ils restent impunis et ce ne sont que les baoulés,victimed qui sont traqués et jetés en prison.Les djoula au nom de la haine,de la justice des vainqueurs emprisonnent les baoulé seulement puisqu'ils sont au pouvoir.
 
 il y a 4 ans     
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Symbioz
Président Mangoua et monsieur le maire.. prenez votre mal en patience... vous avez vos populations avec vous... le colérique haineux tribaliste et sectaire ne sait mettre en prison que les autres... on ne l a pas vu sur les génocidaires de l'Ouest... Mais bientôt.. très bientôt les prisons et prisonniers changeront de camp... ça c'est un fait sûr... On observe ensemble.. "Les ivoiriens n'accepteront jamais cela.."
 
 il y a 4 ans     
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Gougnon
Du pain sur la planche hein Mr le dilapidateur de deniers publics devenu médiateur ????. Et pour montrer que les deux camps se regardent encore en chien de faïence, il n'y a qu'à  se fier à  l'applaudimètre. La justice ne recherchant les coupables que dans un camp, les parents de ceux qui sont poursuivis, à  savoir les Baoulés, demandent l’arrêt de ses poursuites orientés. Par contre les parents de ceux qui sont protégés par la justice, à  savoir les Malinkés, souhaitent la continuation de ces poursuites orientés car nullement touchés. Et ce fossé n'est même pas apparu aux yeux du médiateur. C'est cela qui est grave, c'est-à -dire la caution du médiateur du choix délibéré de poursuivre que les Baoulés. Je fais observer, à  toute fin utile, que si la poursuite touchait les deux camps, les Malinkés auraient applaudi comme les Baoulés pour l'arrêt de celle-ci. La caution du médiateur pour cette politique ségrégationniste de protection d'un camp crée plus d'aigreur et met à  mal la cohésion sociale pour laquelle le médiateur prétends s'être déplacé. Quelle incongruité ???? Que allah protège la CI et les Ivoiriens!!!!!!.
 
 il y a 4 ans     
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Joelastar
nous sommes dans un état de droit, si on veut des institutions fortes, il faudrait que l'autorité du préfet soit respecté, et ce dernier prône pour l'état de droit.
 
 il y a 4 ans     
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dramani
Quelqu'un peut il dire au tonneau plus que vide et cancre maison que nul ne peut «avancer», encore moins un pays, sans apporter de réponse concrète aux questions de fond, en fermant les yeux sur les maux qui minent la société ivoirienne, entre autres, pourquoi des crises intercommunautaires récurrentes depuis 2012 ? D'ailleurs, un médiateur qui, par définition est NEUTRE, n'apporte pas de solution, il crée plutôt les conditions ou l'environnement pour l'émergence des solutions, en montrant les enjeux de la situation critique aux différentes parties belligérantes. L'enjeu ici, c'est le «vivre ensemble», les malinké (toujours impliqués dans ces crises inter ethniques) et les autres communautés. ÉCOUTER ACTIVEMENT les parties prenantes est donc nécessaire. Mais, comment rester neutre quand on est à  la fois cacique du rdr (un parti haineux, xénophobe, tribaliste, régionaliste qui ne connaît que le langage de la violence) et médiateur de la république ? M. Toungara, on ne peut pas chercher à  résoudre les effets des crises intercommunautaires ni les prévenir sans d'abord identifier les causes. A aucun moment, vous ne parlez des causes de ces crises.
 
 il y a 4 ans     
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Symbioz
Soyez serein monsieur le maire et monsieur le président du conseil Mangoua... vous avez le soutien de la population... les prisonniers pourront changer de camps... un temps pour l'injustice... mais la justice fini toujours par arriver.. regardons bien
 
 il y a 4 ans     
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