Samuel Wazizi (Ph)

Un jeune journaliste a été torturé à mort dans la région du Sud-Ouest, épicentre de la crise anglophone révèle Equinoxe Tv, un média privé basé à Douala la métropole économique du Cameroun. 

"Samuel Wazizi est mort selon des sources proches de la haute hiérarchie militaire. Il a subi des sévices. Transféré à Yaoundé pour des soins, il est décédé ", ont révélé mardi soir nos confrères d’Equinoxe Tv. 

Selon ce média privé, Samuel Wazizi a été interpellé le 13 août 2019 à Buea (Sud-Ouest) par le 31e Bataillon d’Infanterie Motorisé (BIM). Il était détenu au secret. 

Samuel Wazizi présentait une émission en Pidgin, une langue à base de l’anglais et largement parlée au Cameroun. Ses émissions traitaient abondamment des sujets sur la crise anglophone. Il était soupçonné par ses bourreaux de complicité avec les sécessionnistes.

 Pendant près d’un an, ses proches et conseils n’ont pas pu entrer en contact avec lui. Il n’avait jamais été présenté devant un tribunal.

Les exactions contre la presse et les journalistes sont monnaie courante au Cameroun, ce qui entraine des conséquences sur la liberté de la presse en danger dans le pays de Paul Biya.

 Le pays continue sa chute dans le classement de Reporter Sans Frontières (RSF). En effet, dans son dernier classement sur la liberté de la presse, le Cameroun a perdu 3 places par rapport à 2019. Il est classé, 134e sur 180 pays derrière ses voisins de la Cemac, le Congo-Brazzaville (118), le Gabon (121), le Tchad (123) et la République centrafricaine (132). 

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com-