Deux ONG, Reporters sans frontières (RSF) et l’Acat-France demandent aux autorités camerounaises de publier les conclusions de l’enquête sur le décès du journaliste Samuel Wazizi dont la mort a soulevé la polémique. 

Les deux ONG demandent au président Paul Biya de rendre public le rapport d’enquête ainsi que ses conclusions. 

Le journaliste Samuel Ajiekah Abuwe dit Wazizi arrêté le 3 août 2019 à Buea (Sud-Ouest) est mort en prison après une interpellation musclée. L'administration camerounaise a caché le décès à la famille pendant les 10 mois de sa disparition.

Wazizi était soupçonné de « connivence » et «d’intelligence » avec les groupes armés séparatistes anglophones. 

L’annonce officielle du décès de Wazizi en juin 2020, après des pressions médiatiques avait soulevé une vive polémique.

RSF assure avoir « pu consulter des photos du journaliste prises à Yaoundé le 13 août 2019, jour de son arrivée dans la capitale camerounaise après son transfert depuis Buea ».

Selon l’Ong de protection des journalistes le corps du journaliste présentait de « nombreuses blessures ».

Le ministère de la Défense avait démenti les allégations de « tortures ».

Selon le ministère de la défense, Wazizi était décédé des «suites d’une Sepsis sévère et non pas d’un quelconque acte de torture ou sévices », précisait Cyrille Serge Atonfack, le chef de la division communication du ministère de la défense. 

 Plus de quinze mois après la disparition forcée du journaliste, les autorités camerounaises continuent à s’enfermer dans le silence sur les circonstances de sa détention et de sa mort, rendue publique début juin 2020, indique RSF.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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