Ghana : Chantage et sextorsion en ligne, 226 victimes, plus de 6 millions F CFA extorqués, alerte et recommandations
Un cybercriminel (ph)
L'Autorité de Sécurité Informatique (CSA) au Ghana a signalé une augmentation significative des cas de chantage et de sextorsion en ligne, avec 226 victimes ayant perdu 112 209 GH₵, soit un montant de plus de 6 millions F CFA, au cours des six premiers mois de 2024, avec 141 rapports supplémentaires déposés entre mars et juin.
Dans une alerte publique issue le mercredi 31 juillet 2024 à Accra, la CSA a convié les populations à la vigilance et à la prudence dans les interactions en ligne pour ne pas être victimes de ces stratagèmes malveillants.
La sextorsion
Le phénomène de sextorsion (mot combinant « sexe » et « extorsion ») peut consister en l'extorsion via internet de faveurs sexuelles ou d'autres faveurs par exemple l'extorsion d'argent à la suite d'un chantage à la webcam.
La sextorsion correspond à une forme de chantage où le fraudeur prétend détenir des photos ou des vidéos de la victime la montrant nue ou pendant un acte sexuel. Il menace ensuite la victime de diffuser ces contenus intimes sur Internet ou à son entourage si elle refuse de lui envoyer de l’argent ou davantage de contenu à caractère sexuel. Le chantage peut, par exemple, être opéré par un ancien partenaire amoureux ou par des fraudeurs.
Rapport de la CSA
Dans le rapport, il ressort qu’au total, 226 cas ont été enregistrés cette année, entraînant une perte de plus de 6 millions de F CFA.
La CSA a décrit les tactiques employées par les acteurs de la menace, notamment l'engagement sur les réseaux sociaux, les relations intimes, les appels vidéo non sollicités, l'accès non autorisé et les menaces de rançon.
Modes d'opération
Les extorqueurs initient des amitiés sur les plateformes de réseaux sociaux, généralement via Facebook, Instagram, Snapchat et TikTok, puis déplacent la conversation sur WhatsApp.
Avec le temps, les acteurs malveillants déplacent les amitiés vers des relations intimes, incitant les individus ciblés à passer des appels vidéo nus sur WhatsApp, qui sont secrètement enregistrés.
Ces acteurs peuvent initier des appels vidéo non sollicités, enregistrent le visage de la cible, puis menacent de divulguer le matériel compromettant à moins que la victime ne paie une rançon.
Recommandations pour déjouer les pièges
Afin de lutter contre les phonèmes du chantage et de sextorsion en ligne, l’Autorité a formulé quelques recommandations pour se protéger contre les menaces des es extorqueurs.
Comme précautions, la CSA a recommandé aux populations de faire attention dans les échanges en ligne qui évoluent rapidement, en particulier ceux qui conduisent à des demandes de contenu intime.
Partant de cet avertissement, elle a mis en garde sur de différents pièges que tendent les pirates comme par exemples des demandes d'amitié, des appels vidéo et a conseillé à avoir des mots de passe forts, à éviter le partage des photos intimes et des messages ou des offres non sollicités.
Pour ces pièges mentionnés, la CSA a déclaré que pour les « Demandes d'amitié : évitez d'accepter des demandes d'amitié en ligne provenant d'individus inconnus ;
Appels vidéo : méfiez-vous des appels vidéo provenant d'individus inconnus sur les plateformes de réseaux sociaux ».
Contre des intrusions surprises dans les mails, la CSA a conseillé le choix de « Mots de passe forts : utilisez des mots de passe forts pour protéger les données sensibles et n'utilisez que des services de réparation d'appareils mobiles réputés ; Pas de contenu nu : évitez de prendre ou de stocker des images ou des vidéos de vous-même nu (e) sur vos appareils et messages non sollicités : méfiez-vous des messages ou des offres non sollicités, en particulier ceux qui promettent de l'argent ou des opportunités commerciales ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
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