Côte d'Ivoire : Pour sa réinscription sur la liste électorale, Gbagbo annonce qu'il va reprendre la marche et le combat «un homme qui vit se bât toujours »
Gbagbo à Gadougou (Ph KOACI)
Lors de son passage à Gadougou, à quelques kilomètres de Gagnoa, sa ville natale, hier dimanche 1er décembre 2024, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a réaffirmé son intention de reprendre la lutte politique, malgré son exclusion de la liste électorale pour les présidentielles de 2025.
Devant une foule acquise à sa cause, il a prononcé un discours chargé de symbolisme et de détermination, laissant entendre que son combat pour l’Afrique et pour la Côte d’Ivoire ne s’arrêterait pas, même s’il est privé de ses droits civils.
En quelques phrases, Gbagbo a planté le décor d’un retour sur la scène politique, bien que la justice ivoirienne lui ait barré la route des urnes. Sa condamnation par défaut en 2018 à 20 ans de prison dans l’affaire dite du "casse de la BCEAO", survenue lors de la crise post-électorale de 2010-2011, a entraîné la perte de ses droits civils, politiques et électoraux. Une sanction lourde qui l’empêche de briguer un mandat en 2025, malgré les aspirations de ses partisans qui continuent de le voir comme une figure incontournable de l’opposition.
« Nous allons reprendre le combat, nous allons reprendre la marche. Un homme qui vit se bât toujours», a-t-il martelé sous les ovations de la foule.
Ces mots, teintés de résilience, traduisent une volonté de maintenir une influence politique, au-delà de l’obstacle légal. Pour lui, le pouvoir actuel n’a pas su répondre aux attentes des Ivoiriens, notamment sur le plan économique. « On dit que l’argent ne circule pas parce qu’il travaille, mais moi je veux le faire circuler », a-t-il ajouté, s’attaquant à la gestion économique du régime d’Alassane Ouattara, qu’il accuse de plonger le pays dans une forme de léthargie.
Bien que l'ancien prisonnier de la cour pénale internationale (CPI) soit hors course pour les élections, son poids politique reste une variable déterminante. Sa formation, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), pourrait jouer un rôle clé en 2025, que ce soit en soutenant un candidat ou en influençant les grandes lignes du débat politique, même si Gbagbo affirme qu'il reste le plan A, B à Z.
Pour l’ancien président, certes diminué par le poids de l'age et dont la formation politique peine désormais à atteindre les 5% dans les urnes, l’enjeu semble aller au-delà des scrutins : « Nous allons lutter et nous allons gagner parce que ceux qui veulent endormir l’Afrique, eux, ils ne dorment pas», a-t-il lâché.
À travers ce discours, Gbagbo place sa lutte dans une perspective panafricaine, rappelant son opposition de longue date à ce qu’il qualifie d’ingérences étrangères et de politiques néocoloniales. Cependant, sa posture de résistant se heurte à la réalité juridique de son exclusion, même si ses partisans espèrent un éventuel réexamen de sa situation judiciaire ou une amnistie.
Dans un contexte où les lignes politiques se redessinent à l’approche de 2025, le natif de Mama semble miser sur la mobilisation de sa base pour maintenir une pression constante sur le régime. Son discours de Gadougou marque donc une étape importante, non seulement pour son avenir politique, mais aussi pour celui de son parti et de ses alliés.
À défaut d’être candidat, il reste à savoir quelle sera sa stratégie pour peser sur les élections à venir, dans un paysage politique ivoirien où l’incertitude reste de mise.
Jean Chresus, Abidjan
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J aime bien la phrase "5% dans les urnes", donc convenons que ce ne soit pas 5% de l electorat vue qu en 2015, moins de 40% des electeurs ont pris part au scrution, 2020 malgre les chiffres que nous autres estimons tronques, la CEI a annonce 52% de participation donc on ne peut pas mesurer pour dire qu il s agit de l electorat. Lorsque vous affirmez 5%, message repris en boucle par les sous traitants Rhdp on se demande sur quelle base mathematique vous vous appuyez, mais bon c est votre opinion. Laurent Gbagbo reste une figure politique importante en Cote d Ivoire, lui aura particpe a des elections chaque fois qu il lui a ete possible et a maintes reprises face a des adversaires qui avaient pour eux la machine electorale. Face a Houphouet Boigny en 1990 et en 2000 face au general Guei. Il n a jamais pretendu avoir la majorite d un electorat comme se prevale certains qui en 2010 et 2015 ont recu l aide du Pdci, et en 2020 face a KKB ont recu l aide de la machine electorale mais se prevalent d une majorite..... 79 ans diminue par l age face a un concurrent de 82 ans moins diminue par l age et hyper actif avec d apres ses partisans un bilan inattaquable mais qui jusque la refuse transparence , justice et la liberte , allez y comprendre la logique
Oui, c'est factuel, les scores du PPA CI aux locales 2023 sont publics. La réalité des urnes, c'est la base de la politique.
Coulibaly la mauvaise fois est certe la chose la mieux partagée en politique mais la proportion de la vôtre est abbherante. Les régionales ont enregistré selon les chiffres de la CEI 37%, est ce sur la base des élus que vous dites que c est factuel ou des votants par parti politique? Mon propos est bien clair j ai parlé d électeurs donc pour ne pas qu il y ait de confusion. À chaque fois que vous même les sous traitants annoncez des chiffres vous ne savez pas ce à quoi ils correspondent et une fois de plus vous faites dans le dilatoire…. Les entreprises publiques font un excédent de 29 milliards mais seulement 5 sur 68 font un bénéfice les autres sont dans le rouge mais vous annoncez ça comme un succès, nous sommes parmi les derniers vous dites ça s est accru de 0.08 depuis vous êtes la donc y a des progrès quand même l espérance de vie du Burkina voisin est meilleur, l alphabétisation des autres meilleure, etc…. Vous avez toujours des problèmes avec les chiffres et leur interprétation et ça fatigue
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