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Côte d'Ivoire : Gestion efficiente des dettes, Adama Coulibaly partage l'expérience ivoirienne avec plusieurs pays africains lors de l'AFIS 2024 à Casablanca
 

Côte d'Ivoire : Gestion efficiente des dettes, Adama Coulibaly partage l'expérience ivoirienne avec plusieurs pays africains lors de l'AFIS 2024 à Casablanca

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 11 décembre 2024 - 14:16



L'Africa Financial Industry Summit (AFIS) 2024, qui s'est tenu à Casablanca les 9 et 10 décembre, a rassemblé plus de 1 000 leaders du secteur financier africain, des responsables politiques et des régulateurs sous le thème « Le temps des puissances financières africaines est venu ». 


Fondé en 2021 par Jeune Afrique Media Group et co-organisé par l'International Finance Corporation, cet événement a permis de débattre des enjeux financiers du continent, avec l'objectif de faire de la finance africaine un moteur de développement, de croissance et de résilience économique.


Parmi les intervenants, Adama Coulibaly, Ministre des Finances et du Budget de la Côte d'Ivoire, a pris part à un panel crucial intitulé « Au-delà de la restructuration : comment construire une architecture équitable pour la dette africaine ? ». Ce panel a abordé la question de l'efficacité des mécanismes de restructuration de la dette des États africains, la contribution des institutions financières internationales, et la possibilité d'une agence de notation panafricaine pour corriger la prime de risque associée à l'Afrique.


Adama Coulibaly a proposé plusieurs solutions pour améliorer la gestion de la dette sur le continent. Selon lui, il est crucial de rendre plus rapides les procédures de restructuration de la dette, afin de réduire les délais de négociation. Une suspension partielle ou totale de la dette pendant les négociations pourrait alléger les pressions budgétaires sur les États et offrir plus de flexibilité.


Le ministre a également plaidé pour un renforcement des mécanismes contractuels dans les futurs emprunts, notamment l’inclusion de clauses d'actions collectives qui impliqueraient les créanciers privés dans les négociations de restructuration de la dette. Cette approche permettrait de garantir une gestion plus équitable de la dette en tenant compte des intérêts de tous les acteurs concernés.


 

Une autre proposition forte de M. Coulibaly concerne l'intégration de clauses d’urgence climatique dans les conventions de financement. Selon lui, ces clauses permettraient de différer le remboursement de la dette en cas de crises climatiques majeures ou de catastrophes naturelles, un enjeu de plus en plus crucial face à l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes.


Le ministre a également abordé le sujet des Droits de Tirages Spéciaux (DTS), ces ressources mises à disposition par le Fonds Monétaire International (FMI) pour soutenir les pays face aux chocs économiques mondiaux. Il a déploré que, lors de la récente répartition des DTS (630 milliards de dollars), l’Afrique, avec ses 1,5 milliard d’habitants, n’ait reçu que 5% de cette somme. Cette situation met en lumière les déséquilibres dans la gestion des ressources mondiales et les défis auxquels le continent africain est confronté pour accéder à des financements plus avantageux.


Concernant les agences internationales de notation, M. Coulibaly a souligné que leur présence sur le continent africain pourrait améliorer leur compréhension des réalités économiques locales. Une implantation en Afrique permettrait d'intégrer des facteurs économiques structurels et contextuels qui influencent la situation financière des États africains, offrant ainsi une notation plus juste et plus adaptée.


Enfin, le ministre a présenté l'initiative de la Côte d'Ivoire avec la Banque Mondiale, baptisée « debt for development swap ». Ce mécanisme permet de lever une dette à un taux plus avantageux grâce au soutien de la Banque Mondiale, tout en rachetant des dettes existantes plus coûteuses. Les économies réalisées sont ensuite réinvesties dans des projets de développement. Adama Coulibaly a salué cette initiative, soulignant que ce modèle, déjà mis en place en Côte d'Ivoire, pourrait être répliqué dans d'autres pays africains.


En marge du sommet, M. Coulibaly a également eu des rencontres avec des acteurs clés du secteur financier, notamment VISA, HUAWEI et le groupe BOA. Ces échanges ont permis de discuter des évolutions économiques récentes, des projets en cours, et de préparer de futures collaborations pour soutenir le développement économique et financier du continent.


 

L'AFIS 2024 a ainsi été une plateforme importante pour débattre des défis financiers de l'Afrique et pour proposer des solutions innovantes. Adama Coulibaly, à travers ses interventions, a souligné la nécessité d’une gestion plus équitable et plus rapide de la dette africaine, tout en mettant en lumière l'importance de renforcer les mécanismes de financement et de protection contre les crises climatiques. Ces propositions pourraient marquer un tournant dans la manière dont l'Afrique aborde ses défis financiers à l’échelle mondiale.



Wassimagnon




 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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