

Côte d'Ivoire : Medias, deuil de la pionnière Rosine Diodan journaliste et formatrice
Rosine Diodan (DR)
Le monde des médias est une nouvelle fois frappé par un deuil : Nous apprenons le décès de la pionnière des journalistes de Côte d’Ivoire, Rosine Diodan.
La journaliste et formatrice à (Fraternité Matin) avant de partager son expérience avec les étudiants à l’ISTC, s’est éteinte à jamais et ce ne sont pas les témoignages à cette dernière qui manquent.
« Lorsque j’étais étudiant à Abidjan, la plume de Rosine Diodan était l’une de celles que je lisais avec le plus de plaisir dans Fraternité Matin. Elle était à cette époque l’une des rares femmes journalistes, et assurément l’une des meilleures journalistes de la presse écrite du pays. J’eu l’occasion de la rencontrer pour la première fois lors d’un reportage sur un congrès du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Meeci) à Yamoussoukro.
Je m’essayais au journalisme avec notre journal d’étudiant « Campus Info. » C’était en 1981 ou 1982. En 1987, après mes études, je commençai à faire des piges à Fraternité Matin. Puis Ivoir’Soir fut créé par ce journal qui était l’unique quotidien de l’époque.
Un jour je croisai Rosine qui faisait partie de l’équipe qui pilotait le journal dans un couloir et lui demandai si je pouvais écrire aussi dans Ivoir’Soir. Et elle me recommanda d’aller voir Yacouba Kébé, qui dirigeait le journal. J’allai le voir et mon aventure au long cours avec ce journal et le groupe Fraternité Matin commença.
Rosine fut ma formatrice. Elle me fit aimer le journalisme, elle fit de moi un journaliste. Tout comme moi, elle forma aussi Honorat De Yedagne, Amédée Assi, Sanogo Abdoul Bakary, et plus tard les Bledson Mathieu, Agnès Kraidy, Michel Man, et tous ces jeunes passionnés par le journalisme, mais qui n’avaient pas fait d’école de journalisme et apprenaient le métier sur le tas. Rosine était une excellente formatrice (…) », raconte Venance Konan, ex-Directeur Général du Groupe pro-Gouvernemental (Ndr/ Fraternité Matin).
A sa suite, Alfred Dan Moussa, Actuel DG de l'ISTC (Institut des Sciences et Techniques de la Communication Polytechnique), ancien Directeur du développement des rédactions de Fraternité Matin, d’en rajouter :
« Comparées aux hommes, les femmes des médias ont toujours été en faible effectif. Mais, un petit effectif dynamique qui se sera imposé par son travail.
Et Rosine Diodan en aura été une parfaite illustration. Elle aura tout abandonné. Elle aura tout sacrifié, pour se consacrer au journalisme.
Elle se sera battue intellectuellement pour se donner un nom, pour être une SIGNATURE, mais aussi pour donner à ses collaborateurs/trices, une signature. Elle cultivait un sens élevé du partage.
Lire et relire les copies des autres, pour les rendre publiables, procuraient beaucoup de plaisir à Rosine.
Elle savait aussi menacer de jeter les mauvais papiers dans la poubelle.
Elle se souciait du respect du leadline ou heure de bouclage. Faire écouler les articles dans le circuit lui faisait oublier les heures de repas et les repas.
Qu'est-ce qu'il y avait, aux yeux de Rosine Diodan, de plus important que le journalisme ? Rien et personne.
Son métier passait avant tout et avant tout le monde.
Elle aura inspiré et fait la fierté de ses sœurs du groupe Fraternité Matin et des médias : Eugénie Douayéré, Honorine Yaoua Kouman, Bakayoko Zéguéla, Marie-Adèle Djidjé, Dominique Mobioh, Agnès Kraidy, Thérèse Yobouët, Saly Silué Konaté, Marie-Paule Aboh, Marie-Laure Zakri...
À l'heure de la retraite et jusqu à ce que l'AVC l'éloigne des enseignements, Rosine Diodan partageait le virus du journalisme aux étudiants /tes de l'ISTC Polytechnique.
C'est à juste raison d'ailleurs que l'ISTC Polytechnique, en souvenir du don de sa personne au journalisme, a baptisé l'une des salles de classe, du nom de Rosine Diodan, bâtiment Tano Germain.
Merci, Rosine.
Merci à Dieu de nous l'avoir donnée...
Condoléances à sa famille. »
Donatien Kautcha, Abidjan

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