Mali : Les cartes Nina, les omis du Ravec, le candidat de la junte et léventualité dune fraude massive organisée
Bamako - Le 28 juillet 2013 © koaci.com - Lélection présidentielle malienne de ce 28 juillet, qui apparait comme lune des plus attendues de son histoire politique des temps contemporains, comporte aussi des zones dombre qui annoncent des turbulences à craindre dans un avenir immédiat.
Cette élection exclut du vote des millions de nos compatriotes désireux dy prendre, du fait dune opération Ravec Search Ravec (recensement administratif à vocation détat civil) mal emmanchée.
Ces omis du Ravec Search Ravec qui sont des électeurs potentiels, restent sans carte biométrique délecteur Nina (numéro didentification nationale) et sont ainsi privés de leur droit constitutionnel. Ils ne voteront pas parce que ne disposant pas du seul document valable pour voter.
Paradoxalement au même moment, lexistence dautant de cartes Nina (plus de 1 900 000 cartes) éditées en surplus sans photos, fait polémique, quant à une possible utilisation frauduleuse impliquant des organes de gestions des élections au profit dun candidat, qui serait du reste le candidat des putschistes du 22 mars 2012.
Les habitants de plus de 400 villages où il ny a pas eu de RAVEC (recensement administratif à vocation détat civil) constituent le premier lot de ces millions de laissés-pour-compte. Ne voteront pas également les centaines de milliers de jeunes majeurs (18 et 19 ans) non-inscrits pour manque de leurs données biométriques, les réfugiés dans les camps et exilés, et aussi les centaines de milliers de personnes recensées mais omises sur la liste des électeurs pour des raisons encore inconnues et inexpliquées.
Face à cette situation confuse, les sections de France des partis Adema, FCD, Parena, PDES, PIDS, PSP, URD, les associations et clubs de soutien des candidats aux élections présidentielles de 2013 au Mali, ont rendu public un communiqué tirant la sonnette dalarme sur la gravité de la situation. « Les partis, clubs et associations signataires du présent communiqué, tiennent à informer lOpinion nationale et internationale que lélection présidentielle du 28 juillet 2013 au Mali se déroule dans un climat de tension aigue dont lissue suscite beaucoup dinquiétudes au sein de la communauté malienne de France.
Depuis le début du mois de juillet, plusieurs informations circulent concernant les velléités de fraudes massives et de tripatouillages des résultats de la part de lentourage dun candidat, visant à usurper la victoire au profit de leur camp ... Cette manuvre aurait bénéficié de lappui des connexions internationales», selon le communiqué dont ces partis sont signataires.
Le processus de sortie de crise actuelle se trouve dans une phase difficile, qui ne devrait pas connaître de telles entraves à son déroulement. Car lélection du Président de notre pays est un évènement très sensible, du fait quil suscite beaucoup despoir cette année, plus que jamais. Aucun candidat nest prêt à accepter que sa victoire soit confisquée au profit dun autre ; dautant plus que le Mali doit sortir du cycle des élections fraudées. « Ceux qui sapprêtent à se livrer à des actes de sabotage et de manipulations des votes seront comptables devant lHistoire des troubles graves dont on ne saurait mesurer lampleur. Nous attirons lattention des Maliens et de la communauté internationale sur la menace que font peser ceux qui sapprêtent à plonger notre pays dans une crise de plus
», ajoute le communiqué.
Les signataires de la déclaration ont invité les plus Hautes Autorités du Mali, de la CEDEAO, de lUnion Africaine, de lUnion Européenne, de lONU et de tous les partenaires du Mali à user de tous les moyens à leur disposition pour arrêter la mise en uvre de ces plans de fraudes et de détournement des résultats de lélection présidentielle du 28 juillet dans notre pays meurtri. Cest lavenir du Mali, qui est menacé conclut le communiqué.
Par ailleurs, le FNC-Mali (Front Nouveau Citoyen, cf. www.fncdumali.com, il sagit dune élection pipée : « les jeux sont faits. Les élus sont connus davance et les élections présidentielles du Mali du 28 juillet 2013, censées restaurer lordre républicain et constitutionnel, passeront dans les annales comme la plus grande mascarade de lhistoire politique de la France-Afrique, pourtant riche en événements de ce genre
».
Les maîtres du jeu à la manuvre, selon le FNC-Mali, seraient le candidat IBK, lancien ministre SBM et lex putschiste, le Capitaine Sanogo. Vrai ou faux ?
Ib
10917 Visit(s) 1 Comment(s) Add : 28/07/2013