© Koaci.com - vendredi 29 mars 2019 - 11:37

Aperçu d'un agora à  Abobo (ph KOACI)

© Koaci.com - Vendredi 29 Mars 2019 - Disparues avec la chute de Laurent Gbagbo en 2011, les agoras; ces espaces ouverts de discussions dans les nombreux coins de la capitale économique Abidjan à  la solde du pouvoir d'antan refont progressivement surface, suivant l'évolution de la vie politique en Côte d'Ivoire, comme constaté.

À Abobo, près du 15ème arrondissement, chaque fin d'après-midi permet le rassemblement d'une vingtaine de personnes de tout à¢ge sur un espace précis à  l'entrée d'un quartier village dit "Agbekoi".

Visages fermés pour certains qui dénote par ailleurs tout l'intérêt du rassemblement, d'autres figés sur un discours monocorde, au milieu du groupe se tient un conférencier à  la dimension d'un sophiste nous semble t-il à  chaque rencontre.

Des explications le plus souvent tendancieuses à  l'imputation à  blà¢me des manquements du pouvoir en place, ici toute l'actualité ivoirienne est inéquitablement décryptée avec une bonne d'exagération. Plus impressionnant, c'est l'étonnement et la surprise complètement feints par ces adeptes, au regard des informations peu fondées sorties d'un laboratoire de sentiment.

Jeudi soir, en assistant également à  la rencontre quotidienne, le spectacle sera encore plus impressionnant. En cause, un public d'agents de l'Etat ou de retraités émerveillés par l'exposé bien ficelé d'un orateur, à  propos de beaux espoirs en 2020. Cela a nécessairement mérité quelques minutes d'applaudissements et de congratulations.

08 ans après la chute des LMP, tel est en tout cas le constat fait dans la plupart des quartiers de la capitale économique Abidjan, avec la commune de Yopougon, Marcory et bien d'autres. Les agoras, ex laboratoires d'instrumentalisation réapparaissent progressivement. Reste désormais à  savoir, si ces regroupements chassés à  coup de trique depuis 2011, subiront à  nouveau des persécutions.

Adriel