Damana

A quatorze mois de la présidentielle des acteurs politiques redoutent une nouvelle crise post-électorale et ce malgré les assurances du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Le rôle de l’armée sera primordial en cas de troubles lors des élections et ce n’est pas Damana Adia Pickass qui nous dira le contraire.

Lors d’une rencontre au Ghana avec les exilés, il dit avoir confiance à l’actuel chef d’Etat-major des forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI).

Selon le cadre du Front Populaire Ivoirien (FPI), l’ancien patron des Forces Spéciales étant un soldat Républicain ne pourrait donner l’ordre à ses hommes de mater la population.

« Moi je fais confiance au général Doumbia. Je fais confiance au chef d'état-major des armées parce que c'est un soldat républicain pétri de talents et qui a fait ses preuves dans la défense de la nation agressée. J'ai cette conviction que le Cema ne peut pas donner l'ordre à l'armée qu'il commande de mater la population, de la massacrer simplement parce qu'elle exprime son droit de s'opposer à une loi liberticide. Surtout que ce droit revêt un caractère constitutionnel. Le général Doumbia ne peut pas le faire, parce que de toutes les façons, ce n'est pas le rôle de l'armée », a-t-il affirmé comme rapporté par les services du FPI, avant de rappeler à tout militaire que, le procès de la Côte d'Ivoire à la CPI est ouvert et en cours. C'est le procès de Laurent Gbagbo qui est en train de finir mais ça veut pas dire que pour tout le monde est fini.

« Gbagbo est acquitté, mais il y a eu 3000 morts. Qui a tué les 3000 personnes si ce n'est pas Gbagbo? Il faut trouver les coupables. Des dossiers sont encore pendants devant la CPI. Donc nécessairement il y aura d'autres procès après le procès de Laurent Gbagbo. Le militaire qui ouvrira le feu sur un manifestant, engagera sa responsabilité personnelle et sera passible de poursuites devant la Cour, quand bien même ce militaire exécuterait un ordre », soutient l’homme qui a fait la une des medias au second tour de la présidentielle de 2010, après avoir déchiré une partie des résultats .

Evoquant la présidentielle de 2020, Damana s’interroge sur par quelle magie Ouattara va gagner Gbagbo et Bédié associés dans une élection en Côte d'Ivoire.

« Ce n’est pas possible. Donc c'est fini pour lui. S'il y a des élections, c'est fini pour lui, c'est pourquoi il ne veut pas qu'il y ait des élections parce qu'il va les perdre. Mais on va tout faire pour l'emmener sur les élections parce que nous, nous sommes des démocrates », a-t-il indiqué.

Donatien Kautcha, Abidjan