vue des forces de l'ordre, du cercueil et des badauds à Facobly ce mardi (Ph KOACI)

Contrairement aux rumeurs et infox relayées sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias, à Facobly, la manifestation de ce jour n'avait rien à voir avec une quelconque aversion à un troisième mandat d'Alassane Ouattara.

En effet, depuis hier, la ville de Facobly, dans la région du Guemon, à l'ouest du pays a assisté au décès d'un élève en classe de terminale après son examen d'oral.

Cet élève qui est décédé après avoir marché sur un fétiche dans la rue de Facobly devait être enterré dans la soirée d'hier.

Ses camarades ont manifesté dans les rues de Facobly pour dénoncer la mort tragique de leur ami qu'ils qualifient de mystique.

Selon les informations en notre possession, c'est sous le coup de 20 heures TU hier que les amis de l'élève décédé, ont décidé d'aller porter en terre le corps de leur camarde de la terminale.

Jointes par KOACI, nos sources précisent que les amis de l'élève de la terminale décédé ont estimé que le corps du camarade refuse de prendre la direction du cimetière.

Aux environs de 24 heures hier, après avoir fait le tour avec le cercueil de leur camarade dans la ville de Facobly, les amis vont ramener le corps chez le père de l'élève.

Ce mardi 28 juillet 2020, très tôt le matin, les mêmes camarades de l'élève décédé sont allés reprendre le corps de leur ami pour faire le tour de la ville en manifestant.

"Ils ont tourné dans la ville avec le corps pour dire que sa mort n'a pas été simple et que l'élève a été tué par un sorcier. Le commandant de brigade de Facobly voyant la situation qui a commencé à dégénérer, aujourd'hui, jour du marché à Facobly a fait appel à l'escadron de Man pour intervenir", explique notre source.

C'est donc sous escorte des gendarmes que les élèves vont aller porter en terre le corps de leur camarade aux environs de 12 heures TU aujourd'hui mardi, nous rapporte-t-on.

Ainsi contrairement aux rumeurs et infox relayées, la manifestation de Facobly était un mouvement d'humeur des élèves et non une aversion, comme relayée à un troisième mandat de Ouattara.

Jean Chrésus