la concubine et l'arme du présumé crime (Ph KOACI)

Le mariage coutumier, jadis interdit par la législation ivoirienne, mais toléré dans les faits, est désormais autorisé en Côte d'Ivoire.

L'article 20 de la loi N° 64-381 du 7 octobre 1964 sur le mariage, qui interdisait jusque-là cette pratique traditionnelle a été retiré de la nouvelle loi adoptée en juin 2019.

Si à bien des égards, le mariage coutumier, vient consacrer un lien entre deux familles, dans la pratique, force est de constater que bien souvent le consentement de l'un des conjoints est souvent reléguer au second plan quand il s'agit d'un intérêt visé par les familles des mariés coutumiers.

Ces arrangements entre familles sont souvent à la base de certains drames dans des couples.

À Abobo, plus précisément au quartier Anador Coco Service, une dame a mortellement poignardé son concubin avec qui elle avait contracté un mariage coutumier.

Selon les fait rapportés, le concubin SB, est mort après une bagarre avec sa concubine à domicile.

KOACI apprend de sources sécuritaires que ce dimanche 27 septembre 2020, suite à une enquête minutieuse au cours de laquelle dame TM, la concubine est passée aux aveux en déclarant être l'auteur du meurtre de son conjoint en le poignardant à la poitrine avec un couteau.

Après avoir commis le crime, la dame affirme avoir jeté ledit couteau sur le toit d'une boutique du quartier où il y a été retrouvé.

L'alibi de la présumée meurtrière, donné au cours de son audition serait qu'après le mariage coutumier, son conjoint entretenait régulièrement des rapports sexuels forcés avec elle.

C'est donc pour le repousser qu'elle a usé du couteau qui, dira-t-elle malheureusement a mis fin à la vie du monsieur.

Si refuser des rapports sexuels à son époux pourrait constituer une injure grave dans un mariage légal, quand est-il pour une concubine qui refuse les rapports sexuels avec son homme avec qui elle a contracté un mariage coutumier?

Quoiqu'il en soit la présumée meurtrière répondra de ses actes devant les autorités compétentes, nous apprend-on.

Jean Chresus