M. Désiré Kauphy 

Le rapport international le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) 2019 fait polémique en Côte d’Ivoire.

Selon des concitoyens dont on doute s’ils ont lu le document, mais font observer que le système scolaire ivoirien est en régression et que le pays aurait été classé 13ᵉ sur 14.

Interpellé sur ce débat le Ministère de L’Éducation Nationale dit sa part de vérité. Monsieur Désiré Kauphy, responsable national de l’équipe PASEC Côte d’Ivoire, relève qu’il ne s’agit pas d’un classement.

« Contrairement à ce qui est dit, le rapport international ne fait pas mention de classement », précise le Directeur de la veille du suivi des programmes, Direction chargée de mesurer le niveau des élèves en Côte d’Ivoire et de poursuivre. 

« Ce n’est pas ça l’objet du rapport international. L’objectif que vise le rapport international, c’est de fournir les données probantes et comparables sur les acquis scolaires et sur l’environnement des apprentissages. Dans cette étude deux dimensions ont été évaluées. La performance des élèves et le niveau des enseignants. Non ne peut pas dire que tout est sombre, catastrophique. Nous sommes à notre troisième participation au PASEC. De 2009 à 2019, nous avons progressé. Nous nous situons toujours dans la moyenne PASEC qui est de 500 sur 1000. Ce qui est important pour nous, c’est de voir si cette performance a évolué », explique le collaborateur de Kandia Camara.

Pour M. Kauphy, la façon dont une partie de l’opinion nationale explique le rapport est tendancieux et d’ajouter. « Quand on regarde les scores que nous obtenons, on ne peut pas tenir le discours que nous tenons. L’objet du PASEC, ce n’est pas de classer le pays, c’est à dessein. Je voudrais inviter les gens à lire le rapport, c’est facile de faire la sensation », exhorte-t-il.

Le PASEC mesure les compétences en lecture et en mathématiques au début et à la fin du cycle primaire (2ᵉ et 6ᵉ) et analyse les facteurs qui contribuent à la réussite scolaire afin d’encourager l’émergence d’idées et d’actions concrètes en vue d’améliorations. Il renforce aussi les capacités des pays en apportant un soutien aux équipes nationales pour qu’elles incorporent les ressources humaines nationales et permanentes et les compétences nécessaires pour un suivi efficace.

Donatien Kautcha, Abidjan