Joël Aïvo

L’ opposant béninois Joël Aïvo a comparu pour la première fois devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Candidat recalé à la dernière présidentiel , le constitutionnaliste a été arrêté puis inculpé par la CRIET pour blanchiment de capitaux et atteinte à la sûreté de l’Etat.

Lors de cette audience qui aura duré près de quatre heures , le professeur a été soumis à une série de questions notamment sur l’origine des fonds de ses activités politiques et de sa campagne .

Face aux juges de la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) , le professeur s’est défendu contre chacune des accusations dont il fait l’objet de la part de la justice béninoise.

Accusé de blanchiment , l’opposant a souligné lors du tour du Bénin qu’il a organisé et baptisé « dialogue itinérant» ,ce sont les militants qui offraient appatames, chaises et collations.

Alors qu’il a été également accusé d’atteinte à la sûreté, il a déclaré aux juges qu’étant constitutionnaliste , il n’a cessé d’enseigner à ses étudiants de la Faculté de droit qu’on obtient le pouvoir que par les urnes et jamais par les armes.

 « On peut donc en déduire que je suis un anti-putschiste », a t-il rappelé.

Ses avocats envisagent une demande de mise en liberté provisoire .

Comme l’opposante Reckya Madougou, recalée et emprisonnée depuis mars, l'universitaire avait lui aussi été arrêté mi-avril au lendemain de l'élection présidentielle remportée par Patrice Talon par des policiers encagoulés alors qu’il revenait du campus de l'Université d'Abomey Calavi