Diendere

Le parquet militaire a dans un communiqué démenti les rumeurs faisant état de la libération de prisonniers détenus à la maison d’arrêt et de correction des armées dont le général Gilbert Diendere et annoncé la reprise dès lundi prochain du procès sur l’assassinat du président Thomas Sankara suspendu en raison des récents événements. 

« Des informations publiées dans certains médias et sur les réseaux sociaux font état de la libération par le mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) du général Gilbert Diendéré. 

Le parquet militaire dit démentir formellement cette allégation et rassuré l’opinion nationale et internationale est toujours détenu à la Maison  d’arrêt et de correction des armées (Maca) et qu’aucun détenu n’a été libéré. 

Par ailleurs, le parquet militaire, le procès du dossier Thomas Sankara, avait été suspendu en raison des événements survenus le 23 janvier et jours suivants. 

L’audience reprendra le lundi 31 janvier à 9 h 00 au tribunal militaire de Ouagadougou, délocalisé à la salle de banquets de Ouaga 2000. 

En rappel, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons était entré dans sa phase finale. 

Après la période d’audition terminée, le lundi 23 janvier devaient débuter les plaidoiries avant que le coup d’Etat au Burkina Faso mené débute le 22 janvier par une mutinerie ne marque un coup d’arrêt à ce procès, suivi avec la plus grande attention par le peuple burkinabè, mais aussi par les amis du Burkina dans le monde entier. 

Selon le réseau international Justice pour Sankara Justice pour l'Afrique, « la poursuite du procès serait, sans nul doute, considérée comme un signe fort de la volonté des auteurs du coup d’Etat de rendre justice » après une attente de plusieurs décennies, mais aussi comme la preuve de la capacité du Burkina d’assumer un procès d’une telle ampleur.

Il a rappelé que ce procès était une revendication de premier plan du peuple burkinabè lors de l’insurrection de 2014, appelant à la reprise du procès sans tarder afin que le procès puisse se terminer rapidement.

Boa, Ouagadougou