Lionel Bilgo, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Éducation nationale (ph)

Le gouvernement du Burkina Faso s’est insurgé à travers une déclaration de son porte-parole Lionel Bilgo contre des propos haineux véhiculés dans des audios sur les réseaux sociaux et appelant entre autres aux meurtres et à l’épuration ethnique dans le pays. 

« Les récents audios qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, dans les groupes WhatsApp en l’occurrence, viennent nous rappeler la nécessité d’agir résolument et fermement avant que l’irréparable ne se produise », note Lionel Bilgo.

Selon lui, « ce sont des propos d’une extrême gravité, qui n’ont d’équivalence que les dérives de « radio mille collines » qui ont conduit au génocide rwandais, une des pires tragédies de l’humanité et de laquelle nous devons savoir tirer des leçons ».

Dans ces audios, « Il est question d’appels directs et actifs au meurtre, à des tueries de masse, à l’épuration ethnique et à la sédition : le ton et les mots utilisés donnent froid au dos et témoignent de la gravité de la situation », a souligné le porte-parole du gouvernement. 

« Il s’agit bien de discours haineux, subversifs, dangereux et inacceptables dans un pays riche et diversifié comme le Burkina Faso », a-t-il regretté. 

Ces audios « appellent de notre part une condamnation sans réserve et sans ambiguïté », a-t-il poursuivi. 

« En droit, il est établi que l’intention vaut l’acte. Toutes les conséquences de droit vont être tirées de ces propos assumés »., a-t-il déclaré avant d’ajouter : 

« Il nous faut déconstruire ces discours haineux qui mettent à mal la cohésion et l’unité nationale ». 

Boa, Ouagadougou