Nigeria : Des milliers d'ex- otages de Boko Haram forcés à avorter, l'armée réagit
Le général Lucky Irabor (ph)-
Des dizaines de milliers d'ex-otages de Boko Haram disent avoir été victimes d'avortements forcés de l'armée nigériane.
Selon un rapport d'enquête de Reuters s'appuyant sur une trentaine de témoignages d'ex otages de Boko Haram, l'armée nigériane mènerait un programme secret d'avortement de masse.
Ainsi, plus de 10000 femmes ex otages de Boko Haram, kidnappées ou violées ont vu leur grossesse interrompue au cours de leur libération sans leur consentement depuis 2013.
Ces avortements ont été pour la plupart pratiqués sans que ces femmes, enceintes de quelques semaines ou jusqu’à huit mois, certaines parfois âgées de seulement 12 ans, n’aient été sollicitées pour donner leur consentement ou informées.
Interrogé sur ce rapport, le général de division Lucky Irabor, commandant de l'opération militaire
contre l'insurrection islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays a rejeté en bloc ses allégations lors
d'une interview à Maiduguri.
Le général Irabor a déclaré aux journalistes à Abuja que l'armée "n'enquêterait sur un rapport truffé de fausseté.
"Je ne pense pas que je devrais gaspiller mon énergie dans de telles choses", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse sur l'insurrection, le terrorisme et le banditisme dans le pays.
Le groupe de défense des droits humains Amnesty International a appelé pour sa part les autorités nigérianes à enquêter, à poursuivre les coupables et à accorder des réparations aux victimes.
A titre de rappel, l'insurrection de Boko Haram a coûté la vie à 40.000 personnes et en a poussé 2 millions d’autres à fuir leur foyer, selon l’ONU.
Infos à la une
Oh my... Oh my... Oh my... If these allegations were to be true, there would be, without question(s), some serious human rights violations... Wait and see, the wise (wo)man kindly says!
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire