Paul Atanga Nji, Ministre de l'Administration territoriale (Ph)

Le gouvernement Camerounais va en guerre contre les commanditaires de la prolifération des discours de haine, de la xénophobie, de l'exacerbation du tribalisme et de la stigmatisation dans les médias et les réseaux sociaux.

Paul Atanga Nji le ministre de l'Administration territoriale (équivalent du ministère de l'intérieur), a annoncé lundi, l'application des dispositions de la loi contre les supports médiatiques faisant la promotion des discours de haine.

"Les auteurs, co-auteurs ou complices seront poursuivis et condamnés", a-t-il déclaré.

Selon Paul Atanga Nji, l'on assiste depuis un dernier temps à la prolifération des discours de haine, de xénophobie, l'exacerbation du tribalisme et la stigmatisation de certains groupes ethniques.

"Ces comportements qui encouragent les replis identitaires visent à dresser les camerounais les uns contre les autres", a-t-il ajouté.

Pourtant, d'après le discours officiel, "chaque camerounais est chez lui partout où il se trouve [au Cameroun] et doit y vivre en toute quiétude".

Avant Paul Atanga Nji, le ministre de la communication a mis en garde contre la montée des discours de haine favorisée par le contexte t politique.

René Emmanuel Sadi, a annoncé que le délit sera désormais passible de sanctions.

La loi prévoit un emprisonnement d'un à 2 ans et une amende de 300 mille à 3 millions FCFA pour celui qui tient le discours de haine ou procède aux incitations, à la violence contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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