Depuis trois jours, les stations-service sont à sec dans plusieurs grandes villes du Cameroun. Le super est en rupture de stock dans les villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Ebolowa selon la Scdp le stockeur des produits pétroliers. Le gouvernement évoque sans convaincre, une perturbation qui a pour principale cause, le retard dans l'arrivée de trois navires transportant ledit produit.

Selon Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l'eau et de l'énergie (Minee), cette perturbation est dû aux "conditions météo-océanologiques défavorables qui ont interrompu les chargements ship-to-ship, pendant quatre jours au port hub de Lomé".

Dans un communiqué, le Minee a annoncé le retour à la normale ce 12 décembre.

En attendant, les consommateurs se bousculent devant les pompes à essence. Ils se battent pour avoir le précieux sésame.

Tout est au ralenti. 

"J'attends le taxi depuis 7h30. Il est 10h. Bientôt 11h je n'arrive pas à avoir le taxi pour mon lieu de service", explique Ernest employé de bureau dans une mairie de Yaoundé.

Tarif

Dans le même temps, le tarif de taxi a été multiplié par les conducteurs des taxis selon la distance.

"J'ai payé 1000 FCFA de Messassi pour la poste centrale. Un trajet que je paie d'habitude à 300 ou 400 FCFA pourtant le prix du litre de carburant n'a pas changé. Je ne sais pas ce qu'on a fait au bon Dieu pour mériter ce nous arrive", s'indigne  Etoundi.

Les automobilistes expliquent qu'ils achètent désormais le litre de super deux ou trois fois plus cher.

"Dans les stations-service où il y a un peu de super les gérants ont imposé des limites de consommation pas plus de 5000 par véhicule. Nous sommes obligés de négocier pour en avoir plus", explique un automobiliste.

Le ministère de l'eau et de l'énergie a annoncé un retour progressif à la normale d'ici la fin de cette journée du 12 décembre. 

Armand Ougock, correspondant permanent de koaci au Cameroun.

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