Les récentes pluies dans la région de l'Extrême-nord du Cameroun ont provoqué des dégâts considérables. Selon le dernier rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), les conséquences sont dramatiques.

Selon ce rapport, près de 8 700 habitations sont détruites ; sept décès et huit blessés ont été enregistrés/ dans le même temps, 158 000 personnes sont en détresse, soit environ 19 000 ménages. Au moins 3 000 hectares de cultures anéantis et 1 178 têtes de bétail perdues.

Toujours selon le même rapport, Sept arrondissements sur 28 sont touchés, Blangoua dans le Logone-et-Chari étant le plus affecté avec 75 000 personnes sinistrées. La ville de Yagoua, dans le département du Mayo-Danay, est particulièrement submergée.

Le maire de Goulfey, dans le Logone-et-Chari, a lancé un appel à l'aide face à l'ampleur des dégâts dans sa commune : plus de 1 100 maisons effondrées, 200 têtes de bétail disparues et cinq décès.

L'OCHA mobilise des ressources pour renforcer les digues à Kousseri et dans d'autres zones du Logone-et-Chari. Cependant, les prévisions météorologiques restent préoccupantes, annonçant de nouvelles pluies intenses avec des risques d'inondations pour toute la région.

Cette catastrophe survient après une saison sèche particulièrement rude qui avait déjà affecté les récoltes. Les inondations actuelles aggravent la situation agricole, compromettant davantage la sécurité alimentaire locale.

Les mois d'août et septembre sont traditionnellement les plus pluvieux dans cette région, entraînant chaque année des inondations, des destructions et des déplacements de population significatifs.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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