Bassy Koffi et Marcel Zouzou (ph) 

La région de la Marahoué, bastion traditionnel du PDCI-RDA, est secouée par une crise de confiance sans précédent, révélant des tensions internes profondes au sein du plus vieux parti politique ivoirien.

Le 06 décembre 2024, Marcel Zouzou, un militant fidèle du PDCI-RDA, a été convoqué par la gendarmerie de Bouaflé suite à une plainte déposée par Lionel Bassy Koffi, vice-président du parti du président Tidjane Thiam. KOACI apprend que la controverse a éclaté après que Zouzou ait critiqué publiquement Bassy Koffi de n'avoir pas honoré un don de 700 000 fcfa promis lors de l’intronisation du chef du village de Diacohou-Sud le 24 août 2024 dernier. 

Selon Zouzou, seule une partie de cette somme, soit 500 000 fcfa, aurait été remise aux chefs présents. Zouzou a qualifié cette situation d’« opportunisme éhonté », affirmant que l'ex sénateur avait promis ce don au nom du président du parti, Tidjane Thiam, mais qu'aucune enveloppe n’avait été remise à la fin de la cérémonie. Lorsque le président des jeunes a tenté de récupérer le don, le vice-président du PDCI-RDA aurait esquivé ses responsabilités avec des excuses.

Cette critique a conduit à une escalade judiciaire. Bassy Koffi accuse Zouzou d’atteinte à son image. Zouzou soutient que son intention était de dénoncer un dysfonctionnement interne au sein du PDCI-RDA. Des témoignages corroborent ses dires : Georges Kouakou, président des jeunes de Diacohou-Sud, affirme que les promesses faites par Bassy Koffi sont souvent restées lettre morte. Il rappelle qu’en avril 2024, lors d’un événement de l'intronisation du président des jeunes pendant la fête de Pâques à Blè, les promesses n’avaient pas été tenues.

Jean Likane Yagui, haut représentant de Tidjane Thiam dans le haut Sassandra et la Marahoué, avait promis une médiation pour apaiser les tensions. Cependant, jusqu'à présent, selon les informations fournies à KOACI, aucune action concrète n’aurait été entreprise pour résoudre ce conflit. Zouzou a exprimé son intention d’assumer ses responsabilités devant la justice et reste déterminé à défendre sa position.

Des militants du PDCI-RDA de la localité perçoivent cette situation comme une tentative d’intimidation. Ils s’interrogent sur la liberté d’expression au sein du parti et sur la gestion des conflits internes. Cette affaire soulève des questions sur l’intégrité des valeurs démocratiques que le PDCI-RDA prétend défendre.

Alors que cette crise continue d’évoluer, certains observateurs espèrent qu’elle pourra servir de catalyseur pour un renouveau au sein du PDCI-RDA. Les militants appellent à une prise de responsabilité de la part des dirigeants pour restaurer la confiance et les valeurs fondamentales du parti.

Il faut préciser que pour un souci d'équilibrer les informations, nos tentatives pour avoir des clarifications de Lionel Bassy Koffi sur cette affaire sont restées vaines. Néanmoins, KOACI reste disponible pour une éventuelle réaction.

L’affaire reste à suivre attentivement.

T..K.Emile

tkemile@koaci.com