Thomas P. Fallah, au milieu (ph)

Le Comité exécutif national (NEC) du principal parti de l’opposition au Liberia, la Coalition pour le Changement Démocratique (CDC), a exclu le Vice-président (VP) de la Chambre des Représentants (Assemblée nationale), Thomas P. Fallah, de ses rangs avec effet immédiat.

L’exclusion de Thomas P. Fallah du CDC a été officialisée dans une déclaration publiée le mercredi 11 décembres à Monrovia par Janga Kowo, le président national du parti.

Cette sanction fait suite aux recommandations du Comité national de discipline du parti et s’aligne sur l'engagement du CDC en faveur de la discipline, de l'unité et du respect de ses principes fondamentaux.

Faits antérieurs et griefs

En novembre dernier, le vice-président Fallah et plusieurs députés du CDC ont été suspendus temporairement pour leur implication dans la destitution « illégale » du président de l’Assemblée nationale, J. Fonati Koffa.

Fallah a été vivement critiqué pour son rôle clé dans la destitution douteuse du président de l’Assemblée nationale. Il a auparavant nié tout complot visant à destituer le président Koffa et avait promis son soutien au président et au parti.

Par la suite, les actes posés par Fallah en joignant et en présidant des réunions du bloc des députés majoritaires et « insurgés » jusqu’à la supposée destitution du président légitime de l’Assemblée ont fait croire à certains cadres du CDC qu’il y a une trahison et une violation flagrante des principes du parti.

L’expulsion de Fallah intervient dans un contexte de divisions croissantes au sein du CDC, alors que le parti est aux prises avec des crises internes de leadership et des critiques croissantes sur sa gestion des questions nationales.

Ultimatum aux députés dissidents

Dans un souci de faire régner l’ordre à maintenir l’intégrité au sein du parti, le président national du CDC a lancé un ultimatum de sept jours pour suspendre temporairement des députés du parti qui sont dans le bloc des élus insurgés.

La note du CDC aux députés indexés de dissidence présumée, les enjoint de rejoindre dans un délai de sept jours les rangs du parti sous peine d’être expulsés définitivement. Cette décision souligne les efforts du CDC pour assurer l’alignement et la discipline parmi ses membres, en particulier au sein du pouvoir législatif.

Le CDC a reconnu Fonati Koffa comme président constitutionnel de l’Assemblée nationale et a rejeté l’élection de Richard Koon par le Bloc majoritaire aligné sur le Parti de l’Unité (UP), au pouvoir, comme entant inconstitutionnelle.

Réaction de Fallah

En première réaction suite à son exclusion du CDC, Thomas Fallah a qualifié la décision la décision prise contre lui de « simple » et manquant de procédure régulière.

Dans une réponse provocatrice, Fallah a déclaré que son lien avec des milliers de partisans à travers le Liberia reste intact, malgré ce qu’il a qualifié de tentatives « illégales » de saper son héritage politique.

En revenant sur la sanction qui le frappe, le désormais ancien membre du CDC a rejeté la décision comme étant arbitraire et sans fondement. Il a critiqué les dirigeants du parti de ne lui avoir pas accordé le droit constitutionnel à un procès équitable.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria - Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –