

Côte d'Ivoire : Grève des agents municipaux, le gouvernement invite les syndicats à poser les problèmes de manière raisonnable
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, s’est exprimé ce mercredi 12 février 2025 sur les tensions sociales liées aux revendications des personnels des collectivités territoriales.
Lors du dernier conseil des ministres, le ministre a réaffirmé la position du gouvernement concernant les récentes discussions avec les syndicats des collectivités territoriales, en particulier les questions des indemnités de départ à la retraite et des mesures sociales qui suscitent des préoccupations parmi les agents territoriaux.
Amadou Coulibaly a précisé que le gouvernement reste engagé dans un processus de dialogue et de négociation pour résoudre les différends en cours.
"Le gouvernement entend prendre des mesures appropriées pour répondre aux préoccupations des travailleurs, mais tout cela nécessite une analyse approfondie, compte tenu des ressources et des capacités du pays", a-t-il souligné.
Il a insisté sur le fait que le gouvernement agit avec responsabilité et selon un processus bien défini, respectant les capacités financières et structurelles de l’État.
Le ministre a rappelé que le gouvernement a toujours été ouvert à la discussion sous la présidence d'Alassane Ouattara, et que des progrès notables ont été réalisés au fil des années grâce à des négociations constructives.
"Sous le mandat du président Ouattara, les travailleurs ont obtenu de nombreuses avancées, comme le déblocage des salaires des fonctionnaires, l'augmentation du SMIC à plusieurs reprises, et les avancements indiciaires réguliers", a-t-il ajouté, soulignant l'absence de grèves pour obtenir ces résultats.
Malgré l'ouverture au dialogue, la tension reste palpable, notamment avec l’annonce d’une grève prévue du 19 au 25 février 2025, après celle qui s’est tenue fin janvier. Amadou Coulibaly a évoqué la nécessité de saisir cette opportunité de discussion pour poser les problèmes de manière raisonnable et constructive.
Il a fait appel à la responsabilité des syndicats et des agents municipaux pour profiter des dialogues en cours avec le ministère de l'Intérieur, qui a déjà donné son accord sur certaines mesures sociales après consultation avec les syndicats.
En dépit des demandes croissantes, le ministre a insisté sur une condition essentielle : le respect des engagements doit être réaliste et réalisable.
"Il y a une chose que l'État ne pourra pas faire, c’est prendre des engagements qu’il ne pourra pas tenir. Ce n’est pas sous l’aile du président Ouattara", a précisé Amadou Coulibaly.
Il a rappelé que de nombreux passifs laissés par les précédents gouvernements ont été réglés sous la présidence actuelle, notamment en ce qui concerne les arriérés et les promesses non tenues par d’autres régimes.
Le ministre a conclu en soulignant que tout ce qui sera promis à l’issue des discussions sera mis en œuvre, à condition que les demandes soient raisonnables et en adéquation avec les capacités financières et structurelles du gouvernement.
L’annonce de la grève prévue en février et la poursuite des discussions avec les syndicats mettent en lumière la nécessité d’un dialogue permanent entre l’État et les agents territoriaux.
Le gouvernement se positionne comme un acteur disponible pour négocier, mais en insistant sur la nécessité de propositions réalistes et respectueuses des engagements pris.
Il reste à voir si ces discussions parviendront à apaiser les tensions et éviter une nouvelle crise sociale dans les semaines à venir.
Wassimagnon

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