La cérémonie à Yakro (Ph KOACI) 

La première rencontre de haut niveau marquant le lancement officiel de l’Académie de la Bonne Gouvernance et du Leadership anti-corruption s’est achevée le weekend dernier, laissant place à une déclaration ambitieuse et visionnaire : l’éducation comme arme fatale dans la lutte contre la corruption en Afrique et dans le monde, a constaté KOACI sur place.

Au terme de deux jours de réflexions intenses, les participants ont adopté à l’unanimité la Déclaration de Yamoussoukro, un document fondateur pour l’avenir de la gouvernance en Afrique. Cette déclaration s'articule autour de six axes principaux notamment l’Institutionnalisation de la Conférence de Yamoussoukro, la Reconnaissance de l’éducation comme arme fatale contre la corruption, le Soutien renforcé à l’Académie de la Bonne Gouvernance et du Leadership anti-corruption, une Synergie entre les acteurs publics, privés et civils, la Promotion du partage et de l’innovation pédagogique, un Suivi rigoureux et ancrage institutionnel, garantissant l’intégration de ces engagements à tous les niveaux, local, régional et international.

Aba Kimelabalou, président de la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) du Togo, a pris la parole pour souligner l’engagement collectif des participants. « En proclamant cette Déclaration de Yamoussoukro, nous affirmons solennellement notre engagement à faire de l'éducation l'arme fatale contre la corruption, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier », a-t-il déclaré avec fermeté.

Épiphane Zorro Bi Ballo, président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) de Côte d’Ivoire, a de son côté exprimé son ambition de voir l’Académie devenir un modèle, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais aussi pour l’Afrique et le monde entier. « Cette Académie sera une référence pour tous ceux qui aspirent à un leadership intègre et une gouvernance exemplaire », a-t-il ajouté avec conviction.

Le lendemain, samedi 26 avril, un autre moment clé a marqué le début de la première session de formation de l’Académie. Cent auditeurs, sélectionnés parmi plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest, ont pris part à ce programme intensif.

Oumar Doh Diamouténé, secrétaire général de la HABG, a rappelé l’ambition de l’Académie : « Nous voulons faire de cette institution un véritable hub africain, un pôle d'excellence dédié à la formation et au renforcement des capacités pour une gouvernance intègre et transparente », a-t-il précisé.

Les premiers auditeurs ont été appelés à devenir des ambassadeurs de l'intégrité, portant haut l’étendard d’une Afrique nouvelle, débarrassée des chaînes de la corruption.

La session inaugurale de formation se poursuit jusqu’au mercredi 30 avril, et rassemble des leaders du futur, armés des outils nécessaires pour éradiquer la corruption et promouvoir la bonne gouvernance.

La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), avec le soutien des institutions internationales et des partenaires techniques et financiers, a décidé de faire de l'Académie un modèle de gouvernance exemplaire. L'objectif est d'ériger l’institution en un véritable moteur de changement à l’échelle nationale et internationale.

Le président de la HABG, Épiphane Zorro Bi Ballo, a réitéré l’importance de la lutte contre la corruption comme priorité mondiale. « La corruption est un obstacle majeur au développement durable. C’est pourquoi nous avons mis en place cette académie, pour qu’elle devienne une référence mondiale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de lancement.

Le 24 avril 2025, lors de l'inauguration officielle en présence du Vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, la Côte d'Ivoire a pris un engagement clair : faire de l’éducation et de la gouvernance exemplaire un levier pour l’éradication de la corruption, à l’échelle continentale et au-delà.

Donatien Kautcha, Abidjan