L’Organisation Nationale des Producteurs de Café-Cacao de Côte d’Ivoire (ONPCC-CI) a réagi avec fermeté ce mardi à la suite de la parution d’un article intitulé : « Urgence à l’interprofession café-cacao ; le comité technique trahit l’esprit de l’ordonnance présidentielle ; une mascarade orchestrée au profit de l’ONPCC-CI ».

Dans une déclaration officielle signée de son président, Siaka Diakité, l’ONPCC-CI rejette catégoriquement ce qu’elle qualifie d’« allégations fallacieuses » portées à son encontre, dénonçant une campagne de dénigrement orchestrée par des acteurs sans légitimité réelle au sein de la filière.

« Depuis quatre mois, l’ONPCC-CI sillonne les zones de production, jusque dans les campements les plus reculés, pour aller à la rencontre des producteurs, afin de bâtir une représentativité authentique », souligne Siaka Diakité, mettant en avant la légitimité de son organisation acquise sur le terrain, et non sur les réseaux sociaux.

Il rappelle que l’ONPCC-CI est régulièrement constituée et enregistrée auprès des autorités compétentes, sans bénéficier de soutien financier, logistique ou politique. Contrairement à certaines structures émergentes de la filière, l’ONPCC-CI revendique une présence active dans toutes les régions productrices de café-cacao, attestée par les rapports des autorités locales.

Le président de l’ONPCC-CI s’interroge sur les motivations réelles des critiques à l’encontre de son organisation et du Comité Technique OIA Café-Cacao, chargé de la mise en place de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA) de la filière. Il appelle ses détracteurs à prouver leurs accusations devant les juridictions compétentes si besoin est.

« Nous ne laisserons plus impunis les actes de diffamation visant à porter atteinte à notre honneur et à la crédibilité de nos dirigeants », a averti M. Diakité, qui invite les autres acteurs de la filière à faire preuve de transparence sur leur propre représentativité.

La déclaration revient également sur la désignation passée de certains membres du Conseil d’Administration du Conseil Café-Cacao, soupçonnés d’avoir été nommés sans consultation des producteurs. 

« Des marabouts, blanchisseurs et hôteliers ont été imposés aux planteurs comme leurs représentants », déplore le président de l’ONPCC-CI, citant des noms de personnes nommées sans processus transparent.

Tout en saluant l’avancée du processus de mise en place de l’OIA Café-Cacao, notamment la récente désignation des représentants des producteurs à Yamoussoukro, l’ONPCC-CI appelle tous les acteurs au respect de l’ordonnance n°2011-473 du 21 décembre 2011 et de l’arrêté interministériel du 20 août 2013, régissant les OIA.

« Ce que les planteurs demandent, c’est une représentativité réelle et démocratique, non des nominations de convenance », conclut Siaka Diakité, réaffirmant l’engagement de l’ONPCC-CI pour une filière Café-Cacao forte, équitable et tournée vers l’avenir.

Wassimagnon