

Côte d'Ivoire: Migration de la main-d'œuvre en Afrique de l'Ouest, l'OIT et ses partenaires tracent les sillons d'une stratégie concertée, équitable et bénéfique pour tous
Depuis ce lundi 19 mai et cela jusqu'au mercredi 21 mai 2025, l’Hôtel Golden Palace de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, sera le théâtre d’un événement majeur sur la gouvernance de la migration de la main-d’œuvre en Afrique de l’Ouest.
Initié par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) avec le soutien de l’Union européenne, de la coopération Suisse au développement, et de la CEDEAO, l’atelier sous-régional de formation tripartite a réuni les mandants des gouvernements, syndicats et employeurs du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée autour d’un objectif commun : co-construire des stratégies nationales de migration de travail régulée, équitable et bénéfique pour tous inclusifs, durables et fondées sur les droits.
La migration intrarégionale représente plus de 70 % des flux migratoires en Afrique de l’Ouest, avec la Côte d’Ivoire comme principal pays d’accueil. Le Burkina Faso reste un des plus grands pays d’origine, et la Guinée continue de faire face à une forte émigration en raison du manque d’opportunités locales.
Ce phénomène, bien que moteur économique, est souvent synonyme de précarité, en particulier pour les femmes migrantes, majoritairement actives dans les secteurs informels comme l’agriculture et le travail domestique.
L’atelier, organisé dans le cadre des projets AGRIDOM et FMM Afrique de l’Ouest, a été ouvert par N'Deye Coumba Diop, Directrice du Bureau Pays de l’OIT. Dans son discours, elle a salué les avancées des pays participants vers l’intégration des normes internationales du travail dans leurs politiques migratoires.
Elle a également souligné quatre axes d’action prioritaires : l’harmonisation des politiques migratoires, l’intégration régionale, la production de données fiables, et le dialogue social.
Isabelle Nyankiye, représentante de la Délégation de l’Union européenne, a réaffirmé le soutien de l’UE à la stratégie régionale sur la migration de main-d’œuvre récemment adoptée à Accra, insistant sur l’importance d’un dialogue social solide pour garantir des conditions de travail dignes et sécurisées pour les migrants.
De son côté, Mohamed Diaby, représentant du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale de Côte d’Ivoire, a rappelé que 71 % des migrants en Côte d’Ivoire sont des travailleurs, soulignant l’urgence de politiques adaptées et de systèmes d’information performants pour gérer efficacement cette réalité socio-économique.
Les échanges permettront de dégager des perspectives de collaboration bilatérale et régionale entre les pays participants. Il s’agit notamment de renforcer les capacités institutionnelles, d’aligner les politiques nationales avec les cadres régionaux de la CEDEAO et de garantir la protection des travailleurs migrants tout au long de leur parcours. L’accent sera mis sur la portabilité des droits sociaux, la reconnaissance des compétences et la régularisation des processus de recrutement.
À l’heure où les défis liés à la migration se complexifient – entre pression démographique, crises sécuritaires et changement climatique – cet atelier marque une étape essentielle dans la construction d’une gouvernance migratoire fondée sur les droits humains, l’égalité des chances et la justice sociale.
Grâce à cette dynamique impulsée par les projets AGRIDOM et FMM, et portée par les États membres et les partenaires sociaux, la région de l’Afrique de l’Ouest se positionne en précurseur d’un modèle de migration de travail régulée, équitable et bénéfique pour tous.
Wassimagnon

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