Cyril Ramaphosa et Trump

Lors d'une rencontre tendue à la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a présenté à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa ce qu'il a qualifié de preuves d'un génocide visant les Blancs en Afrique du Sud. 

Pendant de la réunion bilatérale dans le Bureau ovale mercredi, le président américain a brandi un article de février sur un conflit en Afrique, publié sur un site peu connu appelé « American Thinker ».

Parmi ces documents figurait une photo prise en République démocratique du Congo (RDC), utilisée à tort pour illustrer des violences en Afrique du Sud.

« Regardez, voici des sites d'enterrement partout », a indiqué Trump. « Ce sont tous des fermiers blancs qui sont enterrés. »

Cependant, l'image est une capture d'écran d'une vidéo YouTube de février montrant des travailleurs de la Croix-Rouge intervenant après que des femmes ont été violées et brûlées vives lors d'une évasion massive dans la ville congolaise de Goma, selon sa légende.

Le président sud-africain Ramaphosa a rejeté fermement sur le champ ces accusations en démontant ces fakes news et en précisant qu’il n’y a aucun génocide dans son pays.

“Je dirais que s'il y avait un génocide d'agriculteur afrikaner, je peux vous parier ces trois messieurs (blancs) ne seraient pas avec moi, y compris mon ministre de l'Agriculture. Il ne serait pas avec moi.. Nous avons une démocratie multipartite en Afrique du Sud qui permet aux gens de s'exprimer….Il y a une forte criminalité dans notre pays. Les gens qui sont tués, malheureusement par ces activités criminelles, ne sont pas seulement les Blancs. La majorité d'entre eux sont des Noirs.”

Notons que l'Afrique du Sud connaît l'un des plus forts taux de criminalité avec en moyenne, environ 75 personnes sont assassinées chaque jour . La plupart sont de jeunes hommes noirs vivant dans des zones urbaines, selon les chiffres de la police.

Les autorités sud-africaines ont également souligné que la récente loi sur l'expropriation des terres, promulguée en janvier 2025, vise à corriger les inégalités foncières héritées de l'apartheid et ne constitue pas une confiscation arbitraire des terres appartenant à la minorité blanche.