Côte d'Ivoire : Bouaké, une action musclée contre le commerce illégal de viande de brousse
Lutte contre le braconnage (Ph KOACI)
La lutte contre le braconnage a fait une avancée majeure à Bouaké grâce à l'intervention déterminante des agents du service forestier situés au sud de la ville. Lors d'un contrôle habituel, ces agents ont découvert un véhicule de transport transportant en secret une grande quantité de viande de gibier illégale : plus de 100 kilogrammes, soigneusement emballée pour passer inaperçue.
Lors de la fouille, ils ont trouvé un véritable éventail d'animaux sauvages : 15 francolins, 2 athérures, 1 céphalophe de Maxwell, 40 aulacodes, 2 morceaux de guib harnaché, 3 lièvres africains ou égyptiens, et 15 rats de Gambie, tous chassés en dehors des règles établies. La variété des espèces saisies montre bien l'ampleur du pillage que subissent toujours les écosystèmes en Côte d'Ivoire.
Conformément aux règlements en place, les autorités judiciaires ont été rapidement informées et une partie de la viande saisie sera redistribuée, notamment à l'ARCHE de Bouaké et à certains établissements pénitentiaires. Au-delà de la valeur matérielle de cette saisie, elle envoie un message fort aux braconniers et aux réseaux de trafic de faune.
Cette action s'inscrit dans l'application rigoureuse de la Loi n° 2024-364 du 11 juin 2024 concernant la gestion de la faune, qui interdit formellement la possession, le transport ou la vente de produits animaux sans autorisation. Les agents forestiers appellent la population à être plus vigilante, rappelant que préserver la biodiversité est une responsabilité que nous partageons tous.
À Bouaké comme ailleurs, la traque des trafiquants continue et chaque saisie renforce notre engagement commun pour protéger le patrimoine animalier de la Côte d'Ivoire.
Jean Chresus, Abidjan
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