Dans une lettre ouverte au ton ferme, l'ancien ministre et grand conférencier du PDCI-RDA, Gnamien Yao, adresse un rappel à l’ordre à sa « petite sœur » Yapo Valérie, l'invitant à respecter la discipline du parti et à mettre fin à ses critiques publiques contre la direction actuelle, incarnée par le Ministre Tidjane Thiam.

Dans un contexte politique marqué par des tensions internes au sein du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), l’ancien ministre Gnamien Yao a pris la plume pour adresser un message direct et sans détour à Yapo Valérie, militante du parti et ex-membre du Secrétariat Exécutif.

Dans cette lettre ouverte, l'ex-mentor de Valérie Yapo ne mâche pas ses mots. Il lui rappelle avec insistance la nécessité de « savoir raison garder » et de faire preuve de respect envers les textes et traditions du PDCI-RDA. 

« Tu n’as jamais été du cercle des “sachants” du PDCI-RDA », affirme-t-il, soulignant son manque de légitimité à remettre en cause les décisions du parti et son président actuel, le Ministre Tidjane Thiam.

Gnamien Yao reproche à Yapo Valérie une attitude de défiance, qu’il qualifie d’« offensive injustifiée et inappropriée » contre le parti et son leader. Il lui rappelle que son ascension politique au sein du PDCI-RDA est due à la volonté du Président Henri Konan Bédié, et non à un quelconque mérite personnel.

« Qu’est-ce que tu serais sans le PDCI-RDA ? », s’interroge-t-il.

L’ancien ministre souligne également que le parti n’a aucune leçon de démocratie ou de respect des textes à recevoir. Selon lui, le PDCI-RDA reste un pilier de la démocratie ivoirienne, fort d'une histoire de plus de 80 ans de pratique politique structurée.

La lettre prend un ton encore plus tranchant lorsqu’il s’agit de défendre le président actuel du parti. Gnamien Yao n’hésite pas à glorifier Tidjane Thiam, qu’il décrit comme « une icône mondiale » et « le plus illustre de la génération des enfants de l’indépendance ». Il rappelle sa légitimité, non seulement au sein du parti, mais aussi au niveau national et international.

Face à cette stature, l’auteur juge déplacée toute tentative de comparaison ou de contestation, allant jusqu’à écrire : « Ne profite donc pas de la confusion du moment pour emprunter des raccourcis dans l’espoir de tutoyer cet homme ».

Gnamien Yao avertit que les querelles internes alimentées par des ambitions personnelles ou des influences extérieures risquent de nuire à l’unité du parti. Il appelle Yapo Valérie à faire preuve de discipline militante, soulignant que le PDCI-RDA « ne va pas à l’école du soir de la démocratie », et qu’il entend défendre ses acquis et son autonomie de pensée et d’action.

La lettre se conclut par un ultime avertissement : « Tu ne pourras pas détruire le Ministre Tidjane Thiam », affirme Gnamien Yao, avant d’inviter sa destinataire à revenir à une posture de respect et d’unité. Il réaffirme sa fidélité au parti, à son président, et à l’héritage du Président Félix Houphouët-Boigny.

Ce message fort marque une volonté de clore la polémique et de recentrer les débats internes du PDCI-RDA sur les enjeux de fond, loin des attaques personnelles.

Wassimagnon