La destination « Sublime Côte d’Ivoire » a marqué les esprits lors d’une rencontre stratégique organisée à Paris entre les autorités touristiques ivoiriennes et les principaux tour-opérateurs français. L’événement, tenu à La Maison de l’Afrique, a rassemblé voyagistes, influenceurs et médias spécialisés dans le but de consolider la position de la France comme principal pays émetteur vers la Côte d’Ivoire.

Organisée par le Ministère du Tourisme et des Loisirs de Côte d’Ivoire en partenariat avec la compagnie aérienne Corsair, cette initiative de diplomatie touristique visait à promouvoir la destination ivoirienne et à lever les obstacles qui freinent encore son développement dans les circuits touristiques internationaux.

La délégation ivoirienne, conduite par Laetitia M’Bahia Blé, Cheffe de cabinet du Ministre Siandou Fofana, comprenait notamment Dr Fagama Klo, Directeur général de l’Industrie Touristique et Hôtelière, Géraldine Vovor, Directrice de la Communication et de la Documentation, ainsi que Fatim Camara, Directrice du Bureau du Tourisme et des Loisirs à Paris.

Face à un panel représentatif de professionnels du secteur touristique français, Mme M’Bahia Blé a souligné l’importance de cette rencontre pour « renforcer le positionnement de la Côte d’Ivoire auprès des prescripteurs et favoriser son intégration dans les circuits internationaux ».

Corsair, partenaire de longue date de la Côte d’Ivoire depuis son retour à Abidjan en 2013, a réaffirmé son engagement à promouvoir cette destination phare. Au nom du PDG Pascal De Izaguirre, un représentant de la compagnie a salué la croissance économique de la Côte d’Ivoire et son rôle de locomotive régionale. Il a souligné la transformation d’Abidjan en hub aérien, financier, médical et événementiel, de plus en plus prisé par les voyageurs et les professionnels.

La ville est désormais la première destination hors-France de Corsair, preuve tangible de son attractivité croissante.

Lancée en 2020, la stratégie « Sublime Côte d’Ivoire » a permis au pays de s’imposer comme une destination touristique majeure en Afrique de l’Ouest. Elle repose sur trois axes : l’écotourisme, la diversité culturelle et la gastronomie ivoirienne, cette dernière étant le fil rouge de l’année 2025.

Géraldine Vovor a rappelé que cette stratégie a été saluée par les plus hautes instances du tourisme mondial, notamment l’ONU Tourisme, où le ministre ivoirien siège désormais en tant que 1er vice-président et membre de la task force « Penser le tourisme de demain ».

Les résultats sont éloquents : selon les statistiques de 2024, la Côte d’Ivoire se positionne comme la troisième destination préférée des Français après les Antilles et La Réunion — mais la première au plan international en dehors des territoires français.

L’offre hôtelière a connu une croissance notable, avec plus de 5000 établissements pour une capacité d’accueil de 70 000 chambres et près de 200 000 lits, contre 3 700 hôtels et 101 000 lits en 2020. Cela représente un taux de croissance moyen de 25 % en seulement cinq ans.

Le tourisme, désormais troisième pilier de l’économie ivoirienne, ambitionne de générer 650 000 emplois en 2025 et de favoriser le développement territorial en dehors d’Abidjan, notamment grâce à l’émergence de « champions nationaux ».

Sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara, le secteur a enregistré une croissance de plus de 65 % en dix ans, selon Dr Fagama Klo, en particulier dans l’hôtellerie et les infrastructures touristiques. 

Enfin, cette rencontre parisienne s’est inscrite dans une vision globale et responsable du tourisme, prônant l’inclusivité, la durabilité et l’innovation. La Côte d’Ivoire entend ainsi rester à l’avant-garde des pratiques touristiques en Afrique, tout en consolidant ses liens avec les marchés émetteurs stratégiques comme la France.

Wassimagnon