Côte d'Ivoire : Korhogo, fin de cavale pour une bande de coupeurs de route à moto
Les malfrats (Ph KOACI)
C’est la fin d’un cycle de peur et de violence dans le nord de la Côte d’Ivoire. À Ferkessédougou comme à Korhogo, les populations peuvent enfin souffler : cinq individus, soupçonnés d’avoir semé la terreur pendant plusieurs semaines, viennent d’être mis hors d’état de nuire par les forces de l’ordre. Les faits sont graves, les blessures profondes, mais l’action des autorités se veut exemplaire.
Armés de machettes, ces malfrats s’en prenaient aux conducteurs de motos, les ciblant sur des axes souvent peu sécurisés ou dans des quartiers périphériques. L’objectif était simple : repartir avec les engins, parfois même avec l’argent et les effets personnels des victimes. Mais ce qui a indigné toute une région, c’est la violence inouïe avec laquelle ces attaques étaient menées. Deux victimes, particulièrement atteintes, ont dû être amputées d’un bras, conséquence tragique de coups portés avec brutalité.
Face à cette escalade inquiétante, les autorités locales n’ont pas tardé à réagir. Sur instruction du Préfet de Police de Korhogo, une opération coordonnée entre les éléments de la BRI (Brigade de Recherches et d’Intervention) et les équipes du commissariat du 2e arrondissement de Ferkessédougou a été déclenchée. L’enquête a rapidement permis d’identifier les membres présumés du gang, bien connus des services de sécurité.
Le coup de filet a permis l’arrestation de cinq suspects : T. A., D. A., K. Y., S. K. et S. Z. Interpellés sans grande résistance, ils ont reconnu les faits au cours des auditions. Tous sont accusés de vol aggravé en réunion avec usage d’armes blanches. Leur mode opératoire était rodé, leur organisation discrète, mais leur violence ne laissait que peu de doutes sur leur dangerosité.
Déférés devant le parquet, les suspects devront désormais répondre de leurs actes devant la justice. Pendant ce temps, à Korhogo comme à Ferkessédougou, l’arrestation de ces individus est saluée par les habitants, soulagés de voir que la loi reprend ses droits. Dans cette partie du pays confrontée aux défis de l’insécurité liée notamment à la prolifération des engins à deux roues, la vigilance reste de mise, mais cette opération marque une avancée importante dans la lutte contre les agressions violentes.
Jean Chresus, Abidjan
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