La dame blessée à la lèvre et les passants indignés devant le véhicule de l'agresseur (Ph Koaci)

Une scène d’une rare brutalité s’est déroulée ce jeudi 26 juin 2025 matin sur le parking du centre commercial Soccocé, à Cocody. Une femme, Lucie Ange, a été violemment agressée en pleine rue, sous le regard impuissant de ses enfants. L'incident, déclenché par un différend lié à la circulation, a rapidement dégénéré en acte de violence physique, suscitant un large émoi au sein de l’opinion publique.

Alors qu’elle circulait en voiture après avoir quitté la piscine municipale, la victime s’est retrouvée face à un automobiliste qui aurait, selon son récit, effectué une manœuvre dangereuse en venant de la direction du supermarché Pam’s. Une altercation verbale aurait suivi, marquée par des insultes proférées à son encontre. Mais ce qui aurait pu rester un simple échange tendu a basculé dans la violence : l’homme a poursuivi Lucie Ange jusqu’au parking du centre commercial, où il l’a frappée sans ménagement, devant ses enfants, profondément marqués par la scène.

Ce sont les cris et l’intervention de passants qui ont mis fin à l’agression. L’auteur des faits a rapidement pris la fuite à bord d’un véhicule sans plaque officielle, échappant ainsi à toute interpellation immédiate. La victime s’est rendue au commissariat du 12ᵉ arrondissement pour déposer une plainte, tout en lançant un appel public à ce que justice soit faite. « Parce qu’un homme qui s’en prend physiquement à une femme, devant ses enfants, ne peut être considéré comme responsable. Qu’il vienne répondre de ses actes », a-t-elle affirmé avec fermeté.

L’affaire, relayée sur les réseaux sociaux dans les heures qui ont suivi, a provoqué une vague d’indignation. De nombreux messages dénoncent l’impunité dont semblent bénéficier certains auteurs de violences, ainsi que le traumatisme infligé à des enfants témoins directs de cette scène. Si l’agresseur demeure pour l’instant non identifié, l’émotion populaire et la pression médiatique laissent espérer une mobilisation rapide des autorités pour retrouver le responsable.

Jean Chresus, Abidjan