À l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi 2 juillet 2025, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a réagi au rapport récemment publié par le Conseil national des droits de l’homme (CNDH). Ce rapport indique une hausse de 8,31 % des cas de grossesses en cours de scolarité entre septembre 2024 et juin 2025, avec un total de 4 484 cas recensés, contre 4 140 l’année précédente.

Interpellé à ce sujet, M. Coulibaly a tenu à nuancer ces chiffres, en précisant qu’ils diffèrent de ceux du ministère de l’Éducation nationale, qui aurait observé, au contraire, une baisse du phénomène au cours de l’année scolaire 2024-2025.

« Je ne veux pas remettre en cause le travail de la CNDH, qui a certainement ses sources. Mais pour ce qui est du ministère de l’Éducation nationale, qui a eu à informer le gouvernement en Conseil de gouvernement, c’est plutôt le contraire : on a une baisse », a déclaré le ministre de la Communication.

Il a rappelé que le ministère de l’Éducation nationale est l’organe le plus à même de fournir des données précises, en raison de sa présence sur l’ensemble du territoire à travers ses démembrements administratifs.

« Il serait important que cette structure (le CNDH) se rapproche du ministère de l’Éducation nationale, qui est en contact permanent avec les élèves […] et qui a la réalité des chiffres », a-t-il suggéré.

Le gouvernement, tout en se réjouissant d’une tendance à la baisse, ne minimise pas la gravité du phénomène. Selon Amadou Coulibaly, le sujet reste préoccupant et demeure l’une des priorités du ministère, qui continue à mener des actions de sensibilisation et de prévention.

« Il faut continuer à travailler pour tendre vers l’objectif de zéro grossesse en milieu scolaire », a insisté le porte-parole.

En conclusion, M. Coulibaly a invité les journalistes et le public à se rapprocher des services compétents du ministère de l’Éducation nationale, qui sont en mesure de fournir des données officielles, détaillées et ventilées par région.

Wassimagnon