Côte d'Ivoire : Un septuagénaire retrouvé mort dans des circonstances atroces à N'Douci
Le corps sans vie du défunt (Ph Koaci)
Le calme de la localité de N’Douci a été brutalement rompu dans la matinée du lundi 30 juin 2025. Le corps sans vie de Yoro Thomas, un homme de 69 ans originaire de Facobly, a été retrouvé dans une plantation d’hévéa où il travaillait comme gardien. L’homme, décrit par ses proches comme discret et sans histoires, a été victime d’un meurtre d’une violence inouïe.
C’est dans sa modeste habitation au cœur de la plantation qu’a été faite la macabre découverte. Le corps du vieil homme portait les stigmates d’une exécution méthodique et glaçante : mains et pieds ligotés, visage recouvert d’un sachet plastique et inséré dans un sac, et surtout, un détail particulièrement choquant — la dépouille aurait été entièrement vidée de son sang. Un acte qui dépasse l’entendement et qui alimente, dans l’opinion locale, la crainte d’un crime rituel.
Les premiers éléments recueillis sur place par les enquêteurs excluent pour le moment la piste d’un vol. En effet, les 6 000 francs CFA que la victime portait sur elle n’ont pas été subtilisés. Un fait troublant, qui vient renforcer le mystère autour de ce meurtre effroyable. Les habitants, eux, évoquent des précédents similaires survenus ces derniers mois dans la région, sans que les auteurs ne soient identifiés ni arrêtés. Cette répétition macabre installe un sentiment d’angoisse dans les campagnes, où la sécurité se fait de plus en plus fragile.
Les forces de l’ordre, alertées dès la découverte du corps, ont ouvert une enquête. Des techniciens de la police scientifique ont procédé à des prélèvements sur les lieux, tandis que des auditions ont été lancées pour tenter de remonter jusqu’aux auteurs de cet acte d’une brutalité extrême.
En attendant que justice soit faite, la famille de Yoro Thomas vit un double drame : celui de la perte d’un proche et celui de ne pouvoir, pour l’instant, lui offrir des funérailles dignes. Dans un appel empreint de douleur, elle sollicite l’appui des autorités et des personnes de bonne volonté pour organiser le transfert du corps vers Facobly, sa terre natale, afin qu’il y repose parmi les siens.
À N’Douci, le nom de Yoro Thomas reste désormais associé à un crime qui glace le sang, révélateur d’une insécurité rurale trop souvent ignorée.
Jean Chresus, Abidjan
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