Côte d'Ivoire : Interpellations de certains leaders du PDCI, le parti de Gbagbo alerte et dénonce
Jean Gervais Tchéidé, SG du PPA-CI (Ph Koaci)
Le climat politique ivoirien se crispe à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025. Dans une déclaration rendue publique le 9 juillet, le Parti des Peuples Africains - Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tiré la sonnette d’alarme sur une série d’arrestations jugées arbitraires visant des jeunes leaders du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire - Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), formation politique alliée.
Pour le PPA-CI, ces interpellations répétées ne sont pas le fruit du hasard. Elles traduisent, selon le parti de Gbagbo, une stratégie concertée du pouvoir pour affaiblir l'opposition, notamment en frappant l’un de ses piliers : la jeunesse engagée. Le cas de Yao N’Guessan Innocent, président de la jeunesse rurale du PDCI-RDA, arrêté le 4 juin dernier à Abidjan et placé sous mandat de dépôt dès le lendemain, est cité en exemple. Un mois plus tard, Henri Joël N’dri Kouadio, responsable de la jeunesse scolaire et universitaire du même parti, est à son tour arrêté puis inculpé pour "troubles à l’ordre public", ce qui suscite l'indignation des alliés du PDCI.
La déclaration du PPA-CI intervient dans un contexte où des informations relayées à le groupe parlementaire du PDCI évoque un projet plus vaste : l’arrestation prochaine de plusieurs responsables politiques du PDCI-RDA, y compris des parlementaires régulièrement élus, ainsi que de cadres actifs dans les structures du parti. Pour le PPA-CI, ces agissements ne sont que les prémices d’une manœuvre politique visant à faire taire l'opposition par la peur et l’intimidation.
Le parti de Laurent Gbagbo ne mâche pas ses mots. Il accuse le régime en place de détourner les institutions judiciaires et sécuritaires de leurs missions républicaines, dans le but exclusif de maintenir le contrôle du pouvoir. Cette instrumentalisation, juge-t-il, porte atteinte à l’état de droit et met en péril la stabilité du pays.
Le PPA-CI appelle donc à la libération immédiate et sans conditions des jeunes leaders arrêtés. Il en appelle à la responsabilité du pouvoir RHDP, l’invitant à privilégier l’apaisement plutôt que la répression. Il met également en garde contre les conséquences de cette tension grandissante sur la paix sociale, à seulement quelques mois d’un scrutin présidentiel crucial pour l’avenir du pays.
Par la voix de son Secrétaire général et porte-parole adjoint, le député Jean Gervais Tchéidé, le PPA-CI affirme sa solidarité avec le PDCI-RDA, tout en lançant un appel à la vigilance citoyenne face à ce qu’il considère comme une dérive autoritaire de plus en plus inquiétante.
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Si je comprends bien, quand on est membre leader d'un parti politique, on est exempté de la justice, quand on commet un délit, un crime ou autre action répréhensive ? Pourquoi vouloir tout politiser à tout prix ? Comme vous n'avez RIEN à proposer aux Ivoiriens, c'est juste des sorties comme celle-ci, des gesticulations inutiles, pour se faire exister. Au temps du FPI (mué en PPA-CI), il fallait avoir de la chance pour aller à la MACA, sinon, nous savons comme vous traitiez vos opposants (...). Vous n'avez donc aucune leçon à donner à quiconque.
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