Côte d'Ivoire : Cyberviolence, quand le clavier devient une arme, l'infirmier déféré
L'infirmier (Ph Koaci)
Sur les réseaux sociaux, les mots sont parfois plus tranchants qu’une lame. En Côte d’Ivoire, comme ailleurs, le débat d’idées cède trop souvent la place aux invectives, aux attaques personnelles, et aux propos haineux. Dans un espace où l’on devrait s’exprimer librement, certains transforment leur clavier en outil d’agression.
C’est ce qu’a récemment illustré une affaire impliquant FJT, un jeune cadre du secteur de la santé. Dans un commentaire publié en ligne, il a proféré des injures d’une extrême violence à l’encontre d’une personnalité publique. Ce message, relayé à grande échelle, a choqué l’opinion, tant par son ton que par la virulence des termes employés.
L’affaire n’est pas restée virtuelle. Saisie par une information judiciaire, la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), avec le concours technique de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), a ouvert une enquête. L’auteur a rapidement été identifié, interpellé, et entendu par les autorités. Devant les enquêteurs, il a reconnu les faits et exprimé des regrets.
Mais l’affaire suit son cours. Le jeune homme a été déféré devant le parquet pour atteinte à l’image et injures publiques, conformément à la loi sur la cybercriminalité en vigueur depuis 2013 et au Code pénal. Une affaire parmi d’autres, mais qui illustre un phénomène inquiétant : la banalisation de la violence verbale en ligne.
À l’heure où les réseaux sociaux façonnent une large partie de l’opinion publique, les dérives langagières posent un véritable problème de société. Car s’il est légitime de critiquer, d’interpeller ou de débattre, rien ne justifie l’insulte, la diffamation ou l’humiliation.
La liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle s’arrête là où commence l’atteinte à la dignité d’autrui. Chaque mot écrit en ligne a une portée, une trace, et des conséquences. Derrière les écrans, les victimes lisent, souffrent, parfois en silence.
Jean Chresus, Abidjan
Infos à la une
Voilà où te conduit ton "démon" de la haine GRATUITE, à l'égard de quelqu'un qui ne t'a rien fait de mal. Tu va faire la triste expérience de la contrepartie de ton exaltation de la haine et de la violence gratuite : la PRISON et la PERTE de ton EMPLOI. Ça t'apprendra. Bon long séjour à la MACA. Au suivant.
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
