Côte d'Ivoire : Un rendez-vous panafricain pour guérir les maux du continent
Réfléchir, déconstruire et surtout oser inventer une nouvelle Afrique. Tels sont les maîtres-mots qui guident les échanges du premier colloque international de la Fondation CAP Africa, ouvert ce mardi 15 juillet 2025 à Cocody, autour du thème évocateur : « Repenser l’Afrique ». Un rendez-vous intellectuel qui ambitionne de s’imposer comme une véritable institution continentale.
« Nous comptons faire de ce colloque une institution qui rassemblera toute l’Afrique chaque année pour panser les problèmes du continent », a déclaré d’entrée M. Ibitoua, président de la Fondation CAP Africa et du comité d’organisation. Une déclaration forte qui donne le ton d’une rencontre placée sous le sceau de la réflexion profonde et sans complaisance.
Représentant le ministre de la Communication, M. Amadou Coulibaly, le conseiller technique Hémassou Ouattara a salué cette initiative ambitieuse.
« Ce colloque nous invite à réfléchir, à avoir l’audace de nous réinventer, à oser imaginer un meilleur avenir pour l’Afrique. Il nous faut rompre avec des schémas stéréotypés qui, trop longtemps, ont freiné le progrès et retardé le développement de notre continent », a-t-il souligné, appelant à faire de cette tribune une véritable plateforme d’action, et non un simple exercice académique.
Pour Doua Evariste, directeur de l’Institut Supérieur des Techniques de la Communication (ISTC), ce colloque interpelle directement notre époque et notre responsabilité collective face aux défis majeurs qui continuent de freiner l’essor du continent.
De son côté, le professeur Simon Pierre Ekanza, président du comité scientifique du colloque, a livré une analyse sans concession. Le thème choisi, selon lui, engage à une remise en question profonde des approches traditionnelles du développement du continent.
« Il faut déconstruire les stéréotypes hérités du passé colonial et repenser notre avenir à l’aune des réalités africaines contemporaines : changement climatique, croissance démographique, nouveaux rapports géopolitiques », a-t-il expliqué.
Le professeur Ekanza a plaidé pour une démocratie fondée sur la dignité humaine, tournée vers la valorisation des potentialités locales et des capacités endogènes, rompant avec les modèles dépassés dictés de l’extérieur.
Les médias, en particulier numériques, ont également été mis en lumière pour leur rôle stratégique dans la transformation du continent.
« Ils doivent être des leviers majeurs dans la reconstruction d’une Afrique post-crise, en favorisant un dialogue fécond et l’épanouissement des populations », a-t-il insisté.
En conclusion, le professeur Ekanza a rappelé une contradiction profonde : « L’Afrique, bien que comblée par la nature, continue paradoxalement d’abriter une population en proie à la pauvreté et à des conflits récurrents. » D’où l’urgence, selon lui, de concevoir un modèle de développement autonome, original et enraciné, à même de tirer pleinement profit des ressources du continent.
Pour les organisateurs, l’objectif est clair : rompre avec la logique de la plainte et inscrire l’Afrique dans une dynamique d’action, de responsabilité et de création.
Wassimagnon
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