C’est dans un climat d’engagement et d’espoir que s’est ouverte la quatrième édition de l’Université d’été des PME, un événement devenu un rendez-vous incontournable pour les acteurs du tissu économique ivoirien. Cette édition, placée sous le thème ambitieux « Construire l’Afrique de demain : le nouveau souffle du pouvoir africain », a rassemblé le vendredi 18 juillet 2025 à Abidjan, institutions, experts, entrepreneurs et partenaires internationaux autour d’une vision commune : propulser les petites et moyennes entreprises au cœur du développement économique du continent.

Prenant la parole au nom du directeur général du Guichet Unique pour le Développement des PME (GUDE-PME), M. Yaya Ouattara, son représentant Soumahoro Ibrahima a livré un message fort en insistant sur la nécessité de doter les PME ivoiriennes des outils nécessaires à leur montée en puissance. Il a tenu à saluer les organisateurs de l'événement, soulignant que ce type d’initiative permet aux entreprises locales de mieux se structurer, d’améliorer leurs performances et de se préparer aux défis économiques, aussi bien sur le plan national qu’international.

Selon lui, la Côte d’Ivoire a pleinement conscience des enjeux liés à la croissance des PME. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’a été pensée la stratégie « Côte d’Ivoire 2030 », une vision gouvernementale ambitieuse pour la transformation structurelle de l’économie, qui a notamment conduit à la création du GUDE-PME. Soutenue par ses deux entités opérationnelles, Côte d’Ivoire PME et SGPME, cette structure a pour mission de faciliter l’accès aux services essentiels, d’assurer un accompagnement efficace, de coordonner les financements et de garantir un soutien concret au développement des PME.

À travers ses propos, le représentant du GUDE-PME a réaffirmé la volonté ferme du gouvernement ivoirien, sous l’impulsion du président Alassane Ouattara, de faire des PME le moteur de la compétitivité nationale. Il a insisté sur la nécessité de favoriser l’émergence de champions nationaux dans tous les secteurs, capables de porter la croissance, de créer des emplois et d’apporter des réponses concrètes aux besoins de la population.

Dans la même veine, le chef du projet pilote de mobilité entrepreneuriale, Guino Kouassi, s’est exprimé avec passion sur l’importance stratégique de cette université d’été. Ce projet, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence belge de coopération internationale (ENABEL), vise à connecter les PME ivoiriennes — notamment celles du secteur agroalimentaire, du numérique, de l’économie verte ou encore du secteur agricole — à des partenaires économiques en Belgique et en Europe. L’objectif est clair : créer des synergies concrètes à travers des transferts de compétences, de technologies, et l’établissement de relations d’affaires durables.

Pour M. Kouassi, les retombées d’un tel projet sont déjà visibles. Plusieurs coopératives et PME ayant pris part aux éditions précédentes ont pu décrocher des financements, acquérir de nouveaux équipements ou renforcer leur positionnement sur le marché. Selon lui, cette dynamique de coopération internationale illustre une vision gagnant-gagnant qui s’inscrit parfaitement dans les priorités stratégiques de l’État ivoirien en matière d’entrepreneuriat et d’industrialisation.

En filigrane de tous les discours, une même ambition transparaît : construire une Afrique forte, indépendante, portée par ses propres acteurs économiques. Et pour cela, la formation, l’innovation, l’exportation des savoir-faire locaux et le renforcement des capacités restent les leviers essentiels. La quatrième édition de l’Université d’été des PME se présente donc non seulement comme un cadre de réflexion, mais aussi comme un tremplin vers une intégration économique régionale et internationale plus affirmée.

À l’issue de cette journée marquée par des échanges riches et des perspectives prometteuses, les intervenants ont unanimement salué l’engagement du comité d’organisation et ont lancé un appel à l’ensemble des entrepreneurs à prendre part activement à cette dynamique. Car c’est ensemble, en connectant les idées, les projets et les forces vives, que l’Afrique pourra construire son avenir économique.

Jean Chresus, Abidjan