Le marabout interpellé (Ph KOACI)

Il se faisait passer pour un homme spirituel, un guide mystique capable d’apporter des solutions aux problèmes de jeunes en détresse. Derrière ce masque trompeur, se cachait en réalité un prédateur sexuel. Hier samedi 19 juillet, l’homme soupçonné d’avoir abusé de plusieurs jeunes dans la commune de Port-Bouët a été appréhendé par la police criminelle à Abobo, mettant fin à une cavale qui aura duré plusieurs semaines.

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Son mode opératoire était aussi pervers que cynique : se faire passer pour un marabout, gagner la confiance de jeunes souvent vulnérables, et abuser d’eux sous couvert de pratiques occultes. Plus choquant encore, l’individu ne se contentait pas de dissimuler ses agissements. Il les exhibait fièrement, publiant sur les réseaux sociaux des images compromettantes de ses victimes, traitées comme de vulgaires trophées. Ces publications avaient provoqué une onde de choc sur la toile, suscitant indignation et colère dans l’opinion publique.

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C’est cette indignation généralisée qui a accéléré l’action des autorités. Grâce à la vigilance des internautes et aux dénonciations, les forces de l’ordre ont pu remonter sa trace. L’opération qui a conduit à son arrestation s’est déroulée dans le calme, à Abobo, où il pensait pouvoir échapper à la justice en changeant de quartier. Son interpellation a été confirmée par des sources policières.

Aujourd’hui, l’homme est en garde à vue et devrait être déféré devant le parquet pour répondre des accusations particulièrement graves qui pèsent sur lui. En attendant, les enquêteurs poursuivent leur travail pour identifier d’éventuels complices ou d'autres victimes encore silencieuses.

Dans les quartiers de Port-Bouët, c’est un soupir de soulagement. Ce faux marabout, devenu symbole d’une dérive intolérable, ne pourra plus nuire.

Mais au-delà de ce cas particulier, cette affaire rappelle l’urgence de renforcer la vigilance autour des pratiques spirituelles douteuses et de protéger, coûte que coûte, la jeunesse contre les prédateurs qui se cachent derrière des visages d’innocence.

Jean Chresus, Abidjan