La charte

Le gouvernement malien a officiellement adopté mercredi la charte nationale pour la paix et la réconciliation, fruit du Dialogue inter-maliens convoqué par le président de la Transition, le général Assimi Goïta.

Le mercredi 30 juillet 2025, le gouvernement malien a adopté en Conseil des ministres la Charte nationale pour la paix et la réconciliation, un texte clé destiné à encadrer les politiques de paix, de cohésion sociale et de gouvernance à l’échelle nationale.

Ce texte, présenté par le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, s’inscrit dans un processus enclenché après la dénonciation par les autorités maliennes, en janvier 2024, de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, jugé inadapté au contexte national.

La Charte vise à offrir un cadre normatif et symbolique pour la reconstruction du pays, en s’appuyant sur les valeurs sociétales maliennes, la souveraineté nationale et un refus des ingérences étrangères. 

« Cette charte est l'expression de la volonté du peuple malien de tourner la page des divisions », selon un communiqué du Conseil des ministres.

Malgré cette avancée institutionnelle, la situation sur le terrain reste tendue, notamment dans le nord et le centre du Mali, toujours marqués par les attaques jihadistes et les actions du Front de libération de l’Azawad (FLA).

Des violences régulières y opposent l’armée, les groupes armés communautaires et les insurgés islamistes, remettant en cause les capacités de l’État à imposer la paix.