Cameroun : Présidentielle 2025, le SDF conteste l'implantation de plus de 1100 bureaux de vote
Le leader du Social Democratic Front (SDF), Joshua Osih, a officiellement saisi Elections Cameroon (ELECAM) pour dénoncer l'emplacement inapproprié de nombreux centres de vote en vue du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025. Dans une correspondance datée du 21 juillet 2025, le candidat à la magistrature suprême exprime ses préoccupations concernant la localisation de certains bureaux électoraux.
Selon les investigations menées par les équipes du SDF, pas moins de 1 153 bureaux de vote seraient établis dans des emplacements problématiques à travers le territoire national.
La répartition géographique de ces bureaux controversés s'établit comme suit : Région du Centre : 546 bureaux ; région de l'Extrême-Nord : 432 bureaux ; région du Sud : 50 bureaux ; région de l'Ouest : 35 bureaux ; région du Littoral : 36 bureaux ; région de l'Est : 32 bureaux ; région du Nord : 04 bureaux et région de l'Adamaoua : 06 bureaux
Des lieux inadéquats pour le vote
Parmi les sites contestés figurent notamment : 12 bureaux installés dans des casernes militaires ; 05 bureaux situés au sein d'États-majors de l'Armée et à la Présidence de la République ; 1 141 bureaux établis dans des chefferies traditionnelles.
Selon le SDF, cette dernière catégorie pose un problème juridique particulier. En effet, les chefferies traditionnelles ne constituent pas des espaces publics au sens strict du droit administratif camerounais, mais relèvent plutôt du domaine coutumier et privé, apprend-on.
Le candidat du SDF s'appuie sur plusieurs considérations légales pour étayer sa démarche. Il souligne que les chefferies traditionnelles, bien que reconnues par l'État, conservent un statut particulier qui les distingue des administrations publiques classiques. Ces institutions disposent de leurs propres règles d'accès et de fonctionnement, ce qui pourrait compromettre la neutralité du processus électoral.
La présence d'armes et de personnel armé dans certains de ces lieux constitue également un motif d'inquiétude, susceptible d'influencer le libre choix des électeurs ou de créer un climat d'intimidation.
Dans sa lettre à ELECAM, Joshua Osih ne se contente pas de pointer ces dysfonctionnements. Il sollicite activement la relocalisation de ces bureaux vers des emplacements plus appropriés, conformément aux standards démocratiques et aux exigences de transparence électorale.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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