Des voitures de luxe (ph)

La police ghanéenne, par l'intermédiaire de son Département des enquêtes criminelles (CID), a retrouvé 43 voitures de luxe de grande valeur entre janvier et juillet 2025, volées à l'étranger et expédiées au Ghana.

Les résultats de l’enquête ayant abouti à la localisation des voitures de luxe volées en Europe et en Amérique du Nord et importées illégalement au Ghana ont été révélés le 04 août 2025 par la directrice générale du CID de la police ghanéenne, la Commissaire Lydia Yaako Donkor, lors d'une conférence de presse à Accra.

En expliquant les démarches au travers desquelles les voitures ont été retrouvées, la directrice générale du CID a salué la collaboration renforcée avec diverses agences nationales et internationales avant de déclarer que « L'administration a intensifié ses efforts pour lutter contre la criminalité liée aux véhicules en travaillant en étroite collaboration avec d'autres agences nationales, notamment la division des douanes de l'Autorité fiscale du Ghana, et des partenaires internationaux comme INTERPOL et le FBI ».

Cette démarche a facilité le partage de renseignements sur les véhicules volés à l'étranger et leur importation illicite au Ghana, ainsi que sur les groupes criminels organisés transnationaux impliqués dans le trafic de véhicules volés.

Astuces du vol

Sur l’un des astuces du vol des voitures à l’étranger, la directrice générale du CID a dévoilé que « Ces criminels louent des véhicules sous de fausses identités. Pendant que le contrat de location est encore valable, ils organisent secrètement l'expédition des véhicules. Une fois qu'ils reçoivent la confirmation que le véhicule a été exporté avec succès, ils cessent de payer les frais de location et coupent toute communication avec l'agence de location ».

Les types de voitures volées et leurs origines

Les véhicules retrouvés comprennent des Rolls-Royce, Audi, Porsche, BMW et Mercedes-Benz. Ils proviennent d'au moins sept pays à savoir les Pays-Bas, l'Espagne, la Belgique, le Canada, les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie et la France.

Sur les 43 véhicules saisis, 18 ont fait l'objet d'enquêtes et les tribunaux ont ordonné leur rapatriement vers leur pays d'origine. De ce fait, Donkor a précisé que huit de ces véhicules ont déjà été rapatriés, tandis que dix autres attendent les procédures nécessaires à leur restitution. Les affaires concernant les 25 véhicules restants sont toujours en instance devant divers tribunaux.

Des enquêtes sont en cours pour identifier et appréhender les individus à l'origine de ce réseau d'importation illégale. La Commissaire Donkor a souligné l'importance de la vigilance des principaux acteurs des ports du pays et a exhorté les agents de douane, les responsables portuaires et le grand public à rester vigilants et à signaler toute transaction suspecte impliquant des véhicules.

Saisie d’une Lamborghini chez un artiste

Dans le cadre des enquêtes sur les véhicules volés et expédiés au Ghana, l'Office de lutte contre la criminalité économique et organisée (EOCO) a confirmé avoir mené une perquisition et une saisie légales au domicile de l'artiste ghanéen Charles Nii Armah Mensah, plus connu sous le nom de Shatta Wale, à Trassaco Valley Phase 1.

Un communiqué de presse publié par l'EOCO le mardi 5 août 2025 indique que l'opération a été menée en juin dernier, à la suite d'une demande du FBI et du ministère de la Justice des États-Unis.

Au cours de l'opération, les agents de l'EOCO ont saisi une Lamborghini Urus de 2019, apparemment liée à des produits du crime appartenant à Nana Kwabena Amuah, un ghanéen purgeant une peine de 86 mois de prison aux États-Unis pour de multiples délits financiers. Le véhicule haut de gamme, qui était en possession de l'artiste ghanéen au moment de la saisie, aurait été acquis grâce aux profits de plusieurs millions de dollars provenant d'arnaques amoureuses et de fraudes.

L’artiste Shatta Wale a été prié de restituer volontairement le véhicule, qui est désormais sous la garde de l'EOCO. La Lamborghini saisie devra suivre un processus avant d’être être renvoyée aux États-Unis dans le cadre des efforts visant à recouvrer la restitution de 4,7 millions de dollars imposée à Amuah.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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