Cameroun : Une bombe artisanale fauche sept militaires
Ce 5 septembre 2025, une patrouille militaire du Bataillon d'Intervention Mobile (BIM) a été victime d'une attaque meurtrière lors d'une mission de relève dans la localité de Malende, près de Buea dans le sud-ouest.
Les militaires ont été pris au piège par un engin explosif improvisé (EEI) soigneusement dissimulé par des éléments séparatistes ambazoniens, apprend-on. Le dispositif explosif artisanal a détoné au passage de leur véhicule, causant instantanément la mort de sept soldats.
Cette nouvelle perte humaine s'ajoute au lourd bilan d'une crise qui a déjà coûté la vie à plus de 4 000 personnes selon les organisations non gouvernementales internationales. Le conflit a également provoqué le déplacement de près d'un million de personnes, tandis que plus de 1 700 militaires ont perdu la vie depuis le début des hostilités.
Réactions politiques, appel au changement
Face à ce nouveau drame, plusieurs voix politiques se sont élevées pour dénoncer la situation. Me Michèle Ndoki, figure politique camerounaise, a exprimé son émotion face à cette tragédie de Malende, qualifiant la perte de ces « jeunes soldats » de « bouleversante ». Pour elle, ces victimes représentent « nos frères, nos enfants, nos concitoyens » dans un conflit qui pourrait trouver une issue par « la volonté politique d'écouter, de dialoguer et d'agir pour la paix ».
La femme politique interpelle directement ses concitoyens, « Combien de vies devrons-nous encore perdre avant de dire : ça suffit ? » Elle appelle les Camerounais à « exiger un véritable changement » qui privilégierait « la paix au-dessus de la guerre, le dialogue au-dessus du silence, et la vie au-dessus de la mort ».
Le MRC pointe du doigt l'inaction gouvernementale
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a également réagi par une déclaration officielle, présentant ses condoléances aux familles endeuillées tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. L'opposition attribue cette tragédie au « refus du régime de Paul Biya de trouver une solution pacifique et structurelle » au conflit.
Selon le MRC, cette « tragédie indescriptible » demeure « évitable » et résulte directement de « l'inertie » et de « l'incapacité à résoudre les problèmes de manière durable ». Le parti d’opposition souligne que ce sont « les populations civiles et les soldats » qui « paient le prix fort » de cette situation.
Face à cette « spirale de violence », le MRC réitère son appel pour « une solution négociée et pacifique » impliquant toutes les parties au conflit. La formation politique exprime sa conviction que « la paix et la stabilité sont possibles » à condition que « les acteurs politiques et les leaders séparatistes s'engagent dans un dialogue franc et honnête ».
Le mouvement politique appelle également à « la compassion et à la solidarité nationale » face à cette souffrance collective, tout en réaffirmant sa détermination à œuvrer pour « un Cameroun plus juste et plus paisible » où « la paix, la justice et l'égalité » constitueraient les fondements de la société.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
