C’est dans une atmosphère d’enthousiasme qu’a eu lieu, ce vendredi 12 septembre à Abidjan, le lancement officiel de la 8e édition du Salon international de l’innovation, Abidjan Innova 2026. Trois voix fortes ont donné le ton : celle de Coulibaly Pierre Djibril, président d’Abidjan Innova, celle de Kologo David, représentant la ministre de la Culture, et celle du Professeur N’Guessan Yao Thomas, membre de l’ASCAD, qui a procédé au lancement officiel de l’événement prévu du 23 au 25 avril 2026.

« Depuis sa création, Abidjan Innova s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de la créativité et de l’innovation en Afrique », a lancé d’entrée Coulibaly Pierre Djibril.

Pour lui, cette 8e édition, prévue au Palais de la Culture, s’annonce comme une vitrine du génie africain.

« Pendant trois jours, Abidjan sera la capitale mondiale des inventions », a-t-il insisté, rappelant que l’événement réunira une centaine d’exposants venus d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des Amériques.

Nouveauté de taille : l’édition 2026 ouvre largement ses portes aux jeunes inventeurs, aux incubateurs et introduit un prix d’accompagnement pour les anciens lauréats. Un site web interactif permettra également de suivre en direct les expositions et conférences.

« Nous passons de simples prototypes à des produits commercialisés, preuve que l’écosystème progresse », a souligné le président d’Abidjan Innova, saluant au passage le soutien des autorités ivoiriennes et des partenaires à cet événement.

Au nom de la ministre de la Culture, Kologo David a mis l’accent sur l’importance de la propriété intellectuelle.

« À l’heure où l’intelligence artificielle bouleverse nos sociétés, protéger l’invention devient un impératif stratégique. Défendre l’innovation, c’est défendre notre souveraineté », a-t-il martelé.

Pour lui, Abidjan Innova est plus qu’un salon :« C’est une flamme qui éclaire notre présent et embrase nos ambitions ».

La Côte d’Ivoire, a-t-il rappelé, place déjà l’innovation au cœur de sa stratégie de développement, sous l’impulsion du Président Alassane Ouattara.

Prenant la parole, le Professeur N’Guessan Yao Thomas, membre de l’ASCAD, a plaidé en faveur d’une Afrique inventive et résiliente.

« L’intelligence artificielle révolutionne l’innovation. Elle accélère la modélisation, optimise la recherche et ouvre des horizons insoupçonnés », a-t-il expliqué, citant des exemples concrets : irrigation intelligente, détection précoce des maladies, ou encore plateformes de financement issues de la diaspora.

Mais, a-t-il prévenu, ces avancées posent de sérieux défis : « Comment protéger nos brevets quand l’IA peut générer une invention en quelques secondes ? Comment éviter l’appropriation de nos savoirs ancestraux ? »

D’où son appel à bâtir des cadres légaux solides et à transformer les brevets africains en véritables industries créatrices d’emplois.

Tous s’accordent à dire que "Abidjan Innova" est désormais la plateforme où se forge le futur technologique du continent. Entre expositions, conférences et panels stratégiques, l’édition 2026 promet d’être le catalyseur d’une Afrique qui invente, protège et rayonne. « Vive l’innovation africaine ! », a conclu le Professeur Yao Thomas en déclarant ouvert le lancement.

Wassimagnon